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Aux Etats-Unis

Le co-dodo impliqué dans 75% des morts subites du nourrisson

Plusieurs études soupçonnaient déjà le co-dodo de favoriser les morts subites du nourrisson. La dernière en date montre que les bébés de moins de trois mois sont les plus vulnérables.

Le co-dodo impliqué dans 75% des morts subites du nourrisson SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA




Aux Etats-Unis comme en France, le co-dodo fait de plus en plus d’adeptes. Mais une étude publiée lundi dans le Journal of Pediatrics confirme une fois de plus qu'il s'agit là d'une pratique risquée, qui augmente la probabilité de mort subite du nourrisson.

75% des morts subites
Le co-dodo, qui consiste à faire dormir son bébé dans son lit, est souvent vanté pour sa praticité, car il évite à la maman de se lever au milieu de la nuit pour allaiter. De plus, ses défenseurs soulignent qu’il crée des liens très fusionnels entre les parents et leurs enfants.

Cependant, les auteurs de cette étude l’ont identifié comme le principal facteur de risque de mort subite, avant les trois mois du bébé. 8207 décès ont été analysés dans 24 états américains, entre 2004 et 2012. Et parmi les nourrissons de moins de 3 mois, 75% des décès concernaient ceux qui dormaient dans le même lit que leurs parents.

En 2013, une autre étude montrait déjà que le co-dodo quintuplait le risque de mort subite, mais les campagnes de prévention n’ont pas réussi à endiguer cette pratique, puisque le nombre de parents qui couchent le bébé dans leur lit n'a pas diminué depuis.

Une histoire d'âge
L'étude apporte aussi de la nouveauté en ce qui concerne l’évolution des facteurs de risque avec l’âge du bébé. Ainsi, le fait de dormir avec les parents constitue un risque plus important si l’enfant a moins de trois mois. Dans le cas des bébés plus âgés, le co-dodo n’est mis en cause « que » dans 60% des décès.
En revanche, le fait de dormir sur le ventre ou avec des objets dans son berceau, comme des peluches ou couvertures, augmente le risque pour les bébés de plus de trois mois, de manière plus importante que pour les nourrissons. La position ventrale est en effet avancée comme la cause principale de décès dans 40% des cas, contre 33% pour les bébés de moins de trois mois.

Des mesures simples pour prévenir
La mort subite du nourrisson est moins répandue en France, affectant environ 250 bébés chaque année, contre 4000 aux Etats-Unis. Mais des efforts restent à faire, car dans 46% des cas, des problèmes de couchage ont été constatés, que ce soit dans la position de l’enfant ou dans le fait de partager le lit des parents.
Les chercheurs recommandent de conduire de meilleures campagnes de prévention, mais aussi de mettre en pratique des mesures toutes simples. Par exemple, privilégier le berceau tout près du lit au co-dodo, ou positionner le bébé sur son ventre, plusieurs fois par jour, pour l’habituer à cette position et qu'il apprenne à se mettre sur le dos. Autant de conseils qui pourraient aider à réduire considérablement la mortalité infantile.

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