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QUESTION D'ACTU

Etude sur 2,5 millions de personnes

Sida : les malades sont moins touchés par la sclérose en plaques

La sclérose en plaques semble moins atteindre les personnes infectées par le VIH. C’est ce que conclut une grande étude britannique, menée pendant 12 ans auprès de 2,5 millions de patients.

Sida : les malades sont moins touchés par la sclérose en plaques Le virus du Sida protègerait-il de la sclérose en plaques ? (PETILLOT/SIPA)




Une personne séropositive serait moins à risque de développer une sclérose en plaques. Selon une étude parue dans le Journal of Neurology, Neurosurgery & Psychiatry, l’infection par le VIH réduit en effet la probabilité de souffrir de cette maladie auto-immune. En revanche, il reste impossible d’expliquer comment ou pourquoi une telle association existe.

 

7 cas au lieu des 18 attendus

Le risque de développer une sclérose en plaques lorsqu’on est séropositif est réduit de 62 % par rapport à la population générale. C’est ce qui ressort d’une étude observationnelle menée pendant 12 ans par les universités de Londres et Oxford (Royaume-Uni). A l’origine de celle-ci, un cas rapporté en 2011 par une équipe danoise. Un homme, séropositif et atteint de la sclérose en plaques, a vu les symptômes de la maladie auto-immune régresser puis disparaître pendant 12 ans. En tentant de comprendre si cet événement pouvait s’appliquer à l’ensemble des personnes infectées par le VIH, les chercheurs ont conclu à un risque réduit.

 

Dans le cadre de cette nouvelle recherche, 21 000 personnes infectées par le VIH et sous traitement ont intégré un premier groupe. Les 5,3 millions de patients qui se sont rendus dans le même hôpital ont été inclus dans le second groupe, qui servait de contrôle. Alors que 18 cas de sclérose en plaques auraient, selon les statistiques, dû se déclarer, seuls 7 patients ont reçu le diagnostic.

 

De sérieuses limites

Aux yeux des chercheurs, deux pistes pourraient expliquer cette réduction du risque. D’une part, l’infection par le VIH pourrait réduire de manière chronique les réactions immunitaires. D’autre part, il pourrait s’agir d’une conséquence du traitement antirétroviral, qui supprime les virus pathogènes. Mais les auteurs de l’étude insistent sur le fait qu’il ne s’agit que de spéculation. Par ailleurs, les chercheurs n’ont pas relevé d’informations sur l’adhérence aux antirétroviraux… ce qui remet en question la deuxième hypothèse. Une limite que retient également Mia van der Kop, épidémiologiste à l’université de Colombie Britannique (Canada), dans un commentaire associé à l’étude. Elle considère que, si ces résultats confirment ceux de l’étude danoise, « des travaux additionnels sont nécessaires pour passer au-delà de la simple hypothèse. »

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