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Centres anti-cancer : les patients ne meurent pas toujours dans la dignité

D'après une étude menée en Allemagne, de nombreux patients en fin de vie ne meurent pas dans le dignité. C'est ce qu'ont confié des médecins et infirmières des centres de cancérologie.

Centres anti-cancer : les patients ne meurent pas toujours dans la dignité JDD/SIPA




De nombreux patients hospitalisés dans les centres de cancérologie ne meurent pas dans la dignité. C'est ce qui ressort d'une nouvelle étude qui a interrogé des médecins et infirmières exerçant dans les centres de lutte contre la cancer en Allemagne. Des résultats inédits publiés dans la revue scientifique Cancer, l'une des publications de l'American Cancer Society. 


Manque de temps, chambres qui laissent à désirer...

Pour parvenir à cette conclusion,  Karin Jors, chercheuse au Centre universitaire de médecine de Fribourg (Allemagne), et ses collègues se sont donnés pour mission de déterminer si les circonstances de la mort dans ces hôpitaux se faisaient dans la dignité. Pour cela, ils ont sondé médecins et infirmières des 16 hôpitaux appartenant aux 10 centres de cancérologie dans le länder du Bade-Wurtemberg.
L'enquête portait sur des critères tels que la qualité des soins de fin de vie, les structures d'accueil des patients (chambres) la formation médicale des soignants, et la communication avec l'équipe médicale. 
Résultat, parmi 1 131 répondants, seuls 57 % ont estimé que les patients peuvent mourir dans la dignité au sein de leur unité.
De plus, la moitié des membres du personnel interrogés ont indiqué qu'ils ont rarement assez de temps pour s'occuper des patients qui meurent. Et 55 % d'entre eux ont trouvé que les chambres disponibles pour les patients en fin de vie n'étaient pas satisfaisante.

Les médecins plus optimistes 
Côté formation, là encore le bât blesse, car seulement 19 % des répondants ont estimé qu'ils avaient été bien formés pour prendre en charge les soins des patients mourants. Heureusement, ce pourcentage ne concernait que 6 % des médecins sondés. Ce sont  les médecins qui ont perçu les circonstances de la mort des patients beaucoup plus positivement que les infirmières, que ce soit pour la communication avec les malades ou les traitements pour prolonger la vie.

Les centre de soins palliatifs ont besoin de plus de moyens
« Dans notre société vieillissante, il est prévu que le nombre de morts à l'hôpital continuera à augmenter dans les années à venir, et beaucoup de ces décès seront imputable au cancer. Pour cette raison, il est particulièrement important que les centres de cancérologie s'efforcent de créer un environnement confortable et digne pour les patients mourants et leurs familles », a déclaré la scientifique Karin Jors, principale auteure de l'étude. « Avant tout, il faut que les membres du personnel disposent de moyens suffisants pour prendre soin de ces patients », a-t-elle rajouté.

Ainsi, cette équipe de chercheurs souhaite l'intégration des soins palliatifs dans les cursus de soins de cancérologie standard au moment des études de médecine. « Ceux-ci devront être appréhendés dès le moment du diagnostic », précise-t-elle.
Par ailleurs, elle plaide de manière plus générale pour l'élaboration de normes en matière de soins de fin de vie. Et demande « la mise en place d'un programme complet de soins palliatifs pour le personnel médical au sein des établissements de santé ». Enfin, celle-ci insiste sur la nécessité d'encourager la recherche dans ce domaine.

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