Des scientifiques ont cartographié la zone à risque d’épidémie Ebola. Loin de se limiter à l’Afrique de l’Ouest, celle-ci pourrait s’étendre dans une vingtaine de pays africains, ce qui pourrait atteindre 22 millions de personnes. (voir carte)

Réservoir naturel
Des chercheurs de l’université d’Oxford ont identifié les risques en se basant sur des facteurs environnementaux tels que la température, la végétation ou la présence des animaux porteurs du virus, comme c’est le cas de la chauve-souris, qui est considérée comme le réservoir naturel du virus. Ces critères ont été sélectionnés en raison des précédentes épidémies de fièvre hémorragique qui ont touché plusieurs pays africains (Congo, la République démocratique du Congo, Gabon, Guinée, Côte d’Ivoire, Soudan du sud, Ouganda) dans les années 70 et 90.

Renforcer la surveillance
Selon les chercheurs, ces mêmes pays pourraient être à nouveau touchés par l'épidémie, ainsi que 15 autres (1) pays dont la majorité se situe en Afrique centrale mais aussi dans le sud-est. « Nous avons montré que la population vivant dans les zones à risque est plus large, plus mobile et mieux connectée internationalement que lorsque le virus a été observé pour la première fois », souligne le chercheur Nick Golding, qui a participé à l’étude.

Les chercheurs estiment qu’il est important de renforcer la surveillance des animaux potentiellement porteurs du virus dans les pays à haut risque, en particulier celle des chauves-souris. En 2011, le nombre total de décès liés au virus Ebola s’élevait à 800. Le dernier bulletin de l'Organisation mondiale de la santé répertorie plus de 1900 décès depuis mars dernier, date à laquelle l'épidémie qui sévit encore en Afrique de l'Ouest a commencé. 

(1) Angola, Burundi, Cameroun, République Centrafricaine, Éthiopie, Ghana, Liberia, Madagascar, Malawi, Mozambique, Nigeria, Rwanda, Sierra Leone, Tanzanie et Togo.