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Vaccinations: les médecins s'opposent aux pharmaciens

Le projet de loi de Marisol Touraine qui autoriserait les pharmaciens et les sages-femmes à vacciner alarme les médecins généralistes.

Vaccinations: les médecins s'opposent aux pharmaciens Brad Doherty/AP/SIPA




Dès 2015, vous pourrez vus faire vacciner chez votre pharmacien. Cette annonce fait partie du projet de loi que Marisol Touraine a présenté en Conseil des ministres mercredi dernier. Pour l'instant, beaucoup de points  restent dans le flou. Rien n'a été précisé sur les types de vaccins qui pourraient être concernés, ni si l'annonce concerne uniquement les rappels ou bien également les premières injections. Le projet de loi donne la possibilité aux sages-femmes de vacciner les bébés ainsi que ses parents.


Pour de nombreux médecins, ce projet de loi n’est tout simplement pas acceptable. Preuve de leur mécontement, l’UNOF-CSMF, (le premier syndicat de médecins libéraux) a annoncé ce lundi qu’elle appellait à la fermeture nationale des cabinets de médecine générale du 24 au 31 décembre 2014. Parmi les différents griefs,  figure « l’indication et la réalisation des vaccinations confiées aux pharmaciens et aux sages-femmes ». Pour le syndicat, c’est le symbole que « la globalité de la prise en charge par le médecin traitant est remise en question, le périmètre du métier de médecin généraliste est modifié. »
De son côté MG France, le premier syndicat de médecins généralistes, indique que « le projet continue de dépecer la médecine générale en découpant en morceaux le champ d'activité du généraliste ».

Améliorer la couverture vaccinale et faire des économies

Pour justifier ce projet de loi, le gouvernement met en avant la mauvaise couverture vaccinale de la population, qui, même si elle s’est améliorée ces dernières années chez les nourrissons et les jeunes enfants, est loin de l’objectif de 95 % chez les adolescents et les adultes.
Comme l’indiquait l’InVS dans son rapport de 2013, moins de la moitié des adolescents sont à jour de la vaccination contre l’hépatite B et seulement environ un tiers des jeunes filles concernées par la recommandation relative au vaccin HPV ont été complètement vaccinées.
De même, pour les populations ciblées par la vaccination contre la grippe, notamment les adultes de 65 ans ou plus, le taux de couverture est nettement inférieur à l’objectif de 75 % (seulement environ 50 % dans le groupe des personnes âgées de 65 ans ou plus, en baisse constante depuis trois ans). 

L’assouplissement des règles entourant la vaccination est également motivée par la pénurie de généralistes dans les campagnes et en région parisienne, mais également par une politique d'économie : passer par un pharmacien coûterait moins cher qu'une consultation chez le médecin traitant.Un dizaine d'euros par acte contre 23 euros chez le pharmacien.
 
De nombreux acteurs de la médecine générale proposent que les médecins puissent conserver des vaccins dans leur cabinet, ce qui est interdit aujourd'hui. Ceci pourrait leur permettre de vacciner les patients même quand la vaccination n'est pas l'objet de leur visite.

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