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QUESTION D'ACTU

Maladie méconnue

La fibrillation atriale multiplie par cinq le risque d'AVC

Selon un sondage Ifop / Bayer HealthCare, seul 13% des Français connaissent la fibrillation atriale, un trouble qui multiplie par 5 les causes d’AVC.

La fibrillation atriale multiplie par cinq le risque d'AVC OJO Images / Rex Featur/REX/SIPA



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  • AVC

Connaissez-vous la fibrillation atriale (FA) ? Si oui, vous êtes une exception ! 13 % seulement  de Français connaissent ce trouble du rythme cardiaque. A l’occasion de la journée mondiale contre l’AVC qui aura lieu le 29 octobre 2014, une campagne d’information est lancée sur Internet - sur le site FAattention - pour informer les Français sur cette maladie qui est une des causes des accidents vasculaires cérébraux  (AVC). Ce trouble touche environ 1 % de la population française et multiplie par 5 le risque d’AVC. Chaque année, en France, environ 130 000 nouvelles personnes sont victimes d’un AVC ; 33 000 en meurent durant le 1er mois.

Selon un sondage Ifop / Bayer HealthCare (1), 60% des personnes interrogées n’ont jamais entendu parler de la FA et 87 % ne savent pas vraiment de quoi il s’agit. La FA peut pourtant provoquer une stagnation du sang au niveau des oreillettes (une partie du cœur) contribuant à la formation de caillots. Le caillot ou une partie du caillot peut se détacher et migrer vers les artères cérébrales, ce qui peut provoquer un AVC.

« Il faut savoir que les AVC qui surviennent et qui sont liés à une FA sont beaucoup plus graves », affirme le Pr Christophe Leclercq, cardiologue au CHU de Rennes. « En effet, la mortalité à 30 jours est de 30 % (contre 16 % sans FA) et la mortalité à 1 an est de 50 % (alors qu’elle est de 27% sans FA) ».

Les palpitations sont les principaux signes avant-coureurs

Ce trouble peut toucher tous les âges même si les risques sont plus importants avec l'âge. Il peut être causé par une atteinte « de la valve mitrale, à la suite, par exemple, de pathologies rhumatismales », explique le Dr Didier Carrié, chef du service de cardiologue au CHU de Toulouse.
Dans les cas d’une « fibrillation idiopathique, c’est-à-dire sans atteinte valvulaire cardiaque, c’est le sujet d’âge mûr qui est concerné, vers la cinquantaine, soixantaine, voire 70 ans, que ce soit des hommes ou des femmes. » Pour identifier la présence d’une fibrillation atriale, le Dr Carrié recommande d’ « écouter son cœur ».

Ecoutez le Dr Didier Carrié, chef de service de cardiologue au CHU de Toulouse : « Les signes avant-coureurs sont essentiellement des palpitations : on ressent des battements anormaux dans la poitrine qui peuvent être intenses et qui peuvent entraîner une gêne thoracique voire de l’essoufflement. »



Le médecin précise que si un patient « ressent un de ces symptômes, il vaut mieux aller consulter un spécialiste et faire un électro-cardiogramme qui est le seul examen qui confirmera la fibrillation atriale. »

Hormis les palpitations, il est conseillé de surveiller tout saignement inhabituel. De même il faut prêter attention à son état de santé général : fatigue, pâleur, malaise, maux de tête persistants malgré la prise d´un traitement, douleur, gonflement.

La prise d’alcool est également une cause

La maladie et la vieillesse ne sont pas les seules causes de fibrillation atriale. Il faut en effet différencier les fibrillations atriales permanentes de la fibrillation paroxystique, où le patient subi un trouble pendant quelques minutes à quelques heures avant qu’il ne retrouve un rythme régulier.

Ecoutez le Dr Didier Carrié : « Quand vous avez une fibrillation paroxystique, il peut y avoir des causes non cardiaques, par-exemple les jeunes qui ont eu un excès d’alcool lors d’une soirée. A partir du moment où vous faites un épisode de fibrillation, peu importe la durée de cet épisode, que ce soit permanent ou paroxystique, vous pouvez faire un AVC ou un AIT (accident ischémique transitoire). »

L'alcool, donc, mais aussi certaines drogues excitantes comme la cocaïne, peuvent entraîner des fibrillations paroxystiques et conduire des AVC.

Quel traitement ?

En cas de FA, il faut fluidifier le sang afin d’éviter la formation de caillots. C’est pour cela que le médecin prescrit un traitement anticoagulant. Attention, il faut veiller à bien prendre son traitement tous les jours à heures fixes. Il ne faut jamais modifier la dose ni arrêter le traitement sans l'avis du médecin ou du pharmacien. Il faut également bien penser à prévenir le personnel de santé lors de chaque examen médical, avant une opération, et même chez le dentiste.

(1) Etude Ifop/Bayer « Les Français, la Fibrillation atriale et l’AVC». Echantillon de 981 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Du 11 au 15 septembre 2014.

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