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QUESTION D'ACTU

Alerte de la Ligue contre le cancer

Cancer colorectal : le dépistage organisé est menacé

Les stocks du test de dépistage du cancer colorectal Hemoccult s’épuisent, et son successeur n’est toujours pas disponible. La Ligue contre le cancer s’alarme de ce retard.

Cancer colorectal : le dépistage organisé est menacé Le test immunologique détecte davantage de polypes (RICHARD B. LEVINE/NEWSCOM/SIPA)




La fin de l’année 2014 approche, et le très attendu test immunologique n’est toujours pas disponible. Cette nouvelle méthode de dépistage du cancer colorectal était censée remplacer le test Hemoccult avant 2015… mais sa mise en oeuvre est retardée. La Ligue contre le cancer s’alarme des possibles conséquences sur le dépistage organisé.

 

Plus efficace et plus simple

Les stocks d’Hemoccult sont « quasi épuisés » et, « dans de nombreux départements », la population n’est plus invitée à participer au dépistage organisé. C’est le sombre bilan que dresse la Ligue contre le cancer dans un communiqué. Cette situation critique s’explique par le fait que le test Hemoccult devait être arrêté le 31 janvier 2015. A cette date, le nouveau test immunologique, plus précis et moins contraignant pour le patient, aurait dû prendre le relais.

 

Les deux tests de dépistage recherchent du sang dans les matières fécales. Avec le test Hemoccult, il faut remettre 2 prélèvements de 3 selles différentes. Le test immunologique est plus simple (un seul prélèvement), mais aussi plus efficace. Il détecte deux fois plus de cancer (80%) et quatre fois plus de lésions précancéreuses. Chaque année, il pourrait sauver 1 500 à 2 000 vies.

 

Le parcours dépistage-diagnostic-soins menacé

Mais depuis plusieurs mois, les retards s’accumulent. Hemoccult, dont la fin était annoncée en mars 2013, a bénéficié d’un « sursis » pour 2014. En février dernier, l’Institut national du Cancer (INCa) annonçait sur son site Internet que « le passage du test au gaïac au test immunologique devrait intervenir fin 2014. » L’arrêté officialisant la substitution n’a été publié que le 4 octobre 2014 au Journal Officiel.

 

Si la Ligue tire la sonnette d’alarme, c’est parce que le retard dans la mise en place du test immunologique risque d’avoir un impact négatif sur le dépistage organisé. Dans la population cible (50-74 ans), « les cancers de l’intervalle pourraient se développer et passer inaperçus » et le parcours dépistage-diagnostic-soins pourrait être perturbé si Hemoccult n’est pas remis en place, estime la Ligue. « Notre système de soins ne doit pas faire subir à la population concernée des retards aux diagnostics et aux thérapies », martèle l’organisation.

 

La situation est d’autant plus dommageable que les bienfaits du dépistage organisé sont pourtant prouvés. Une étude menée en Côte-d’Or a prouvé que, depuis le début de ce système, 89 % d’adénomes à haut risque et 68 % d’adénomes non avancés ont été repérés en plus. Cette détection précoce permet de guérir le cancer dans 9 cas sur 10.

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