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QUESTION D'ACTU

Le Collectif maintient sa grève

Sages-femmes : le nouveau statut loin de faire consensus

Le décret sur le nouveau statut des sages-femmes des hôpitaux n'a pas satisfait toutes les professionnelles. En grève depuis 1 an le Collectif est déçu des incohérences et injustices persistantes.

Sages-femmes : le nouveau statut loin de faire consensus BENOIT DUCROT/SIPA




« Les sages-femmes des hôpitaux vont désormais bénéficier d'un nouveau statut, d'une reconnaissance de leur compétences et d'une revalorisation de leurs salaires. » C'est l'annonce faite par le ministère de la Santé vendredi dernier au sujet du décret paru au Journal Officiel le même jour, « portant statut particulier des sages-femmes des hôpitaux de la fonction publique hospitalière. » Et comme on pouvait s'y attendre, le Collectif (1) de sages-femmes en grève depuis plus d'un an n'est pas du tout satisfait des annonces.

L'injustice du statut de personnel non médical
Dans un communiqué de presse publié ce lundi, l'Organisation Nationale Syndicale des Sages-Femmes (ONSSF) indique que le décret dont il est question « ne peut que décevoir et inquiéter. » Car pour le syndicat, « les incohérences et les injustices persistent. »
L'ONSSF raconte ainsi que sur les bancs de la faculté dans la Première Année Commune aux Etudes de Santé, les étudiants choisissent de faire des études de médecine, d’odontologie, de pharmacie et de maïeutique. Mais qu'ensuite, une fois les études terminées, sage-femme est « la seule profession médicale qui continuera à être employée à l’hôpital en tant que personnel non médical. ».
Un mensonge ministériel de plus d'après ces professionnelles qui soulignent que ce décret « ne crée donc pas de filière médicale au sein de la Fonction Publique Hospitalière (FPH), contrairement à ce que les annonces ministérielles avaient laissé entendre. »


Des revalorisations salariales décevantes

Par ailleurs, le Collectif pense que les revalorisations de salaires accordées sont « tout aussi décevantes et absolument pas à la hauteur de la responsabilité des sages-femmes. » Angèle Ratzmann, secrétaire fédérale de la CFDT santé-sociaux, considère en effet que « le gain immédiat sera très inégal mais sera quand même de 46 à 245 euros par mois pour les sages-femmes en fonction de leur position dans la grille des salaires. » 
De plus, le Collectif s’interroge sur les modalités d’application de certaines dispositions du texte, en particulier concernant les fonctions de coordination. Tout en rappelant qu'il avait fait par le passé des propositions concrètes pour une meilleure prise en charge des femmes et de leurs nouveau-nés, en ville comme à l'hôpital.
« De nombreuses études internationales et le rapport de la Cour des comptes de 2011 confirment qu’il faut s’appuyer sur les sages-femmes en termes d’efficience. Il est regrettable que les Pouvoirs Publics français n’analysent pas l’organisation du système de santé à l’étranger, là où les sages-femmes sont au cœur du système périnatal, conduisant à de meilleurs résultats sanitaires », est-il écrit dans le communiqué.

Pour conclure, le Collectif indique qu'il refuse que « la profession soit maintenue dans cette situation mêlant incohérence, ambiguïté et mépris et qu'il poursuivra ses actions jusqu’à ce que les sages-femmes soient entendues. »


(1) Le Collectif des sages-femmes (ONSSF, CNSF, ANSFC, ANESF, CNEMa, CFTC santé sociaux)

 

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