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Etude dans le Jama

Obésité : la chirurgie augmente la survie à long terme

La chirurgie de l’obésité accroît la survie à long terme, y compris chez des patients âgés avec des pathologies sévères.

Obésité : la chirurgie augmente la survie à long terme DURAND FLORENCE/SIPA




On le savait déjà. La chirurgie de l’obésité augmente la survie à long terme. Mais jusqu’à présent, les études en ayant apporté la preuve « impliquaient des populations plus jeunes, principalement féminines, et qui tendaient à avoir peu de pathologies associées à l’obésité », souligne le Dr David Arterburn, de la faculté de médecine de l’université de Washington.

Son étude publiée le 6 février dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) vient confirmer les résultats dans une population différente, plus âgée (52 ans en moyenne) , plus masculine (74% d’hommes) et avec plus de pathologies associées (diabète, hypertension, arthrite, maladies cardiaques, dépression, dans 55% des cas). L’étude a porté sur 2500 patients obèses ayant fait l’objet d’une chirurgie de l’obésité entre 2000 et 2011. Ces patients présentaient un indice de masse corporelle (IMC) moyen de 46 kilogrammes par mètre carré (kg/m2) correspondant à une obésité très sévère (dite massive).


Une majorité de court-circuit gastrique

La chirurgie était dans 74% des cas un court-circuit gastrique. L’opération consiste à réduire la taille de l’estomac à une petite poche et à court-circuiter une partie de l’estomac et de l’intestin. Le résultat de ce court-circuit ? Les aliments vont directement dans la partie moyenne de l’intestin grêle et les aliments sont moins assimilés par l’organisme. Les autres types de chirurgie pratiqués étaient une gastrectomie longitudinale (ou gastrotectomie en manchon) dans 15% des cas ou la pose d’un anneau gastrique modulable chez 10% des sujets. Ces deux techniques permettent uniquement de réduire la taille de l’estomac, de manière définitive (pour la gastrectomie) ou réversible (pour l’anneau).

Ces 2500 patients ont été suivis jusqu’à 14 ans après leur opération et comparés à 7500 autres patients obèses n’ayant pas fait l’objet d’une chirurgie de l’obésité (contrôles). Il y a eu 263 décès chez les patients ayant eu une chirurgie (pour un suivi moyen de 6,9 ans) et 1277 chez les contrôles (pour un suivi moyen de 6,6 ans).


Une mortalité inférieure de 50%

Il n’y avait aucune différence significative pour la mortalité toutes causes dans la première année de suivi. En revanche, la mortalité était inférieure d’environ 50% à moyen terme (après 1 à 5 ans) et à long terme (après 5 à 14 ans). Au bout de 5 ans, le taux de mortalité était de 6,4% avec la chirurgie de l’obésité contre 10,4% sans. Des chiffres respectivement de 13,8% contre 23,9% au bout de 10 ans de suivi.

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