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QUESTION D'ACTU

Contrairement aux femmes

Alimentation : les hommes préfèrent la proximité à la qualité

Le régime alimentaire des hommes serait directement conditionné par la disponibilité des aliments dans leur quartier. C'est ce que révèle une étude réalisée par des chercheurs canadiens.

Alimentation : les hommes préfèrent la proximité à la qualité Richard B. Levine/NEWSCOM/SIPA




Manger au plus vite et sans trop se soucier de la qualité, c'est ce que font beaucoup d'hommes au moment des repas, d'après les conclusions d'une étude de l’Université de Montréal (UdeM). 

Les femmes s'éloignent pour des légumes
Pour parvenir à cette conclusion,  dont les résultats sont publiés dans la revue scientifique Preventive Medicine, les chercheurs canadiens ont analysé l'alimentation de 49 403 hommes en fonction de leur habitation de 2007 à 2010 (1). Ils ont comptabilisé les supermarchés, les épiceries, les primeurs et les magasins d'aliments naturels, les fast-foods et les services de restaurations rapides de leur quartier (Montréal, Vancouver, Calgary, Ottawa).
Résultat, le régime alimentaire des hommes semble influencé par la disponibilité des aliments dans leur quartier.
L'étude révèle aussi que les femmes consomment davantage de fruits et légumes et semblent plus disposées à se déplacer pour les trouver. « Nous avons découvert que les hommes consomment surtout des fruits et des légumes lorsqu'ils qu'ils résident dans un quartier où la proportion de commerces vendant ce type d'aliments est élevée », explique Christelle M. Clary, responsable de l'étude et étudiante-chercheuse au département de médecine sociale et préventive de l'Université de Montréal.
En chiffres, les Canadiens consomment en moyenne 3,5 portions de fruits et légumes par jour contre 4,4 pour les femmes.

Manger sain ? Aussi pour les enfants selon les femmes
Les hommes seraient-ils paresseux ? Pas vraiment, car les chercheurs fournissent d'autres raisons pour expliquer le rapport différent avec la nutrition qu'entretiennent les hommes. « Parmi les explications possibles, notons que l'abondance et la diversité de l'offre alimentaire de certains quartiers pourrait refléter les conventions sociales locales en matière d'alimentation, et motiver les individus à s'y conformer », explique Yan Kestens, chercheur au département de médecine sociale et préventive de l'Université de Montréal.
Par ailleurs, « les femmes sont en général mieux informées en matière de nutrition et plus engagées dans des stratégies d'achat alimentaire plus saines, ne serait-ce que pour leurs enfants. » Dernière conclusion, l’impact de la densité des fast food sur une alimentation malsaine est plus fort chez les hommes.

« Ces derniers restent donc une cible à mieux sensibiliser sur les grands principes de nutrition », concluent les auteurs.

(1) Données de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes




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