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Edulcorants intenses : aucun bénéfice nutritionnel, selon l'ANSES

Dans un travail qu'elle a mené, l'ANSES conclut que les édulcorants intenses n'ont aucun bénéfice sur le contrôle du poids, la glycémie des diabétiques, ou encore l’incidence du diabète de type 2.

Edulcorants intenses : aucun bénéfice nutritionnel, selon l'ANSES DURAND FLORENCE/SIPA




Aspartame, extraits de stévia, sucralose, acésulfame K,… l’appellation « édulcorants intenses » regroupe différents additifs au pouvoir sucrant très élevé sans apport de calories. Si la sécurité d’emploi des édulcorants a fait l’objet régulièrement d’évaluations approfondies, l’Anses (1) a souhaité expertiser leur intérêt nutritionnel pour la première fois. Ce travail « pionnier » ne démontre aucun bénéfice en terme de santé pour les usages alimentaires.

Les risques d'une consommation d'édulcorants intenses

Dans un communiqué de presse récent, l'ANSES indique que « l’utilisation des édulcorants intenses en substitution des sucres entraîne dans la plupart des cas un moindre apport énergétique à court terme du fait de leur faible apport calorique et de l’absence de compensation. »
Elle indique cependant que « les données disponibles portent sur des durées insuffisantes pour garantir le maintien de cet effet à long terme. »
De plus, les études sur le contrôle du poids chez l’adulte comme chez l’enfant ont rapporté des associations contradictoires. « Certaines études d’observation montrent que l’utilisation d’édulcorants intenses est paradoxalement associée à un gain de poids, sans que la causalité de cette association n’ait été établie », écrit en effet l'Agence.


Pas d'intérêt pour les diabétiques

Par ailleurs, à l’issue de son travail, l’Agence considère également que « les études disponibles ne permettent pas de prouver que la consommation de produits contenant des édulcorants intenses présente un intérêt sur le contrôle du poids, la glycémie des sujets diabétiques, ou encore sur l’incidence du diabète de type 2. »
Même constat concernant les risques, notamment le développement d’un cancer, ou d’un accouchement prématuré, où « les données disponibles à ce jour ne permettent pas d’établir un lien entre la survenue de ces risques et la consommation d’édulcorants intenses. Quelques études soulignent toutefois la nécessité d’approfondir les connaissances entre la consommation d’édulcorants intenses et certains risques », présice toutefois l'ANSES.

Les recommandations de l’Agence
Enfin, dans un contexte de politique nutritionnelle où l’un des objectifs prioritaires est la réduction des apports en sucres dans la population générale, l’Anses estime qu’il n’existe « pas d’élément probant permettant d’encourager, dans le cadre d’une politique de santé publique, la substitution des sucres par des édulcorants intenses. »
« Cet objectif de réduction des apports en sucres doit être atteint par la réduction globale du goût sucré de l’alimentation, et ce dès le plus jeune âge. A ce titre, l’Agence recommande que les boissons édulcorées et les boissons sucrées ne se substituent pas à la consommation d’eau », conclut l'Agence. 


(1) Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail

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