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Le beurre n’est pas votre ennemi

Les recommandations déconseillant de consommer trop de graisse seraient basées sur des recherches à la méthodologie approximative, selon une  étude parue dans le British Medical Journal.

Le beurre n’est pas votre ennemi OJO Images / Rex Featur/REX/SIPA




Controverse dans le monde de la recherche : une étude publiée dans le prestigieux British Medical Journal (BMJ) Open Heart remet en cause plus de 30 ans de croyance concernant l’impact de la consommation de graisses sur les maladies cardio-vasculaires. Vous allez donc peut-être pouvoir remettre du beurre sur vos tartines.

La méta-analyse menée par les chercheurs écossais suggère que les recommandations nutriotionnelles émises entre 1977 et 1983 sont basées sur des études à la méthodologie plus qu’approximatives et donc qu’elles n’auraient jamais dû être mises en place.

Pour mémoire, les graisses deviennent l’ennemi numéro 1 en 1977 aux Etats-Unis, suivi de la Grande-Bretagne en 1983. Dans les deux cas, l’objectif est clair : réduire la consommation de graisse à 30 % des calories quotidiennes consommées, et plus spécifiquement réduire les graisses saturées à 10 % de l’énergie ingurgitée par jour. Cela signifie que si vous consommez 2000 calories par jour, moins de 200 calories doivent provenir de graisses saturées.

 

Les graisses saturées sont présentes dans la viande rouge, les biscuits aussi bien que dans les produits laitiers, dont le beurre, le fromage ou la crème. Ces recommandations n’ont jamais été modifiées et sont toujours valides aujourd’hui. Problème : la méta-analyse publiée dans le BMJ Open Heart montre que les études qui ont mené à ces recommandations sont loin d’être parfaites : les études n’ont été réalisées que sur 2467 personnes, uniquement des hommes, et en mauvaise santé.

Des recommandations « incompréhensibles »

« Il semble incompréhensible que des conseils diététiques aient été introduits pour 220 millions d’Américains et 56 millions de citoyens britanniques vu les résultats obtenus sur un faible nombre d’hommes en mauvaise santé », s’interrogent les auteurs de l’étude.    

Récemment deux publications scientifiques avaient remis en cause la relation entre graisses saturées et maladies coronariennes, et appelé à ce que les recommandations soient réévaluées. Cette nouvelle étude va plus loin : « Ces recommandations n’auraient jamais dû être introduites ».

En France, les recommandations sont moins strictes. « La part recommandée des lipides dans l'apport énergétique est de 35 à 40 %, explique l'Agence nationale de sécurité sanitaire. Cette fourchette permet d'assurer la couverture des besoins en acides gras essentiels et indispensables et prend en compte la prévention des pathologies. La limite haute de cette fourchette est dépassée en France par environ 43 % des adultes et 34 % des enfants. »

Si ces résultats sont déjà critiqués par de nombreux nutritionnistes, ils sont accueillis avec intérêt par le cardiologue Aseem Malhotra – interrogé par le Telegraph - pour qui cela pourrait permettre de refocaliser notre attention sur le vrai problème : la consommation excessive de sucres. « Les études scientifiques montrent très clairement que consommer davantage de graisses que ce qui est aujourd’hui recommandé tout en diminuant les glucides, comme le sucre ou le pain blanc, est bien meilleur pour votre poids et votre santé ».

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