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QUESTION D'ACTU

Protéger les lanceurs d'alerte





Diesel, attention danger ! Les  scientifiques n’ont pas attendu l’agitation des ces dernières années pour se pencher sur les risques pour la santé de ces gaz d’échappement. L’avertissement sur les liens possibles avec la survenue de cancers avait été donné il y a trente ans dans une revue médicale.
Un exemple parmi d’autres donné par Stéphane Foucart dans le journal Le Monde pour illustrer le décalage entre le savoir scientifique et la prise de décision. Résultat, « les véhicules diesel représentent aujourd’hui la majeure partie du parc automobile français », constate le journaliste.
Plus récemment, c’est le combat solitaire de la pneumologue Irène Frachon qui a conduit les autorités à retirer du marché le Mediator. Mais, comme le soulignent des spécialistes dans le quotidien, ce « système d’alerte informel repose entièrement sur les médias qui décident de donner de l’écho à telles voix…et non à telles autres ».

Alors, comment protéger ces lanceurs d’alerte et leur donner une reconnaissance officielle ? Les sénateurs examineront le 15 octobre prochain une proposition de loi déposée par les écologistes qui prévoit la mise en place d’une autorité administrative indépendante rattachée au Premier ministre. Sa mission, souligne le journal, « instruire certaines alertes qui tendent aujourd’hui à échapper aux mécanismes institutionnels ». Pas question de construire une nouvelle « usine à gaz », rassure la sénatrice Marie-Christine Blandin, auteur de cette proposition.Cette instance pourra requérir des avis scientifiques auprès des agences ou d’autres organismes pour juger du bien-fondé d’une alerte.

Les francs-tireurs de la santé publique ne prêcheront plus dans le désert ou ne seront plus dépendants du bon vouloir d’un ministre ou d’un journaliste pour se faire entendre. Dans les entreprises, tout employé qui estime que des produits ou des procédés de fabrication peuvent menacer la santé publique ou l’environnement pourra, sous certaines conditions de confidentialité et avec le respect de l’anonymat, saisir cette cellule d’alerte. « Si on avait écouté les ouvrières de Condé-sur-Noireau lorsqu’elles disaient qu’elle voyaient leurs collègues mourir à 40 ans, rappelle dans les colonnes du Monde, Marie-Christine Blandin, on aurait peut-être réglé la question de l’amiante dix ans plus tôt ».

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