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Cancer : les généralistes se sentent exclus du parcours de soins





Le cancer touche aujourd’hui en France quelque trois millions de personnes, et chaque année, plus de 300 000 nouveaux cas sont diagnostiqués. L’année 2015 aura été marquée par des avancées majeures en oncologie, notamment pour la prise en charge des cancers avancés tels que le mélanome ou le cancer du poumon. Mais si des thérapies de plus en plus sophistiquées sont mises au point, un obstacle de taille subsiste dans le parcours de soins : le manque de communication entre les spécialistes et les généralistes. Une problématique au cœur des Rencontres de la cancérologie française (RCFr), qui se tiennent à Paris ces 15 et 16 décembre.

 

Plus de huit généralistes sur 10 regretteraient le manque de communication avec les oncologues en charge du traitement de leurs patients. C’est ce que révèle une enquête, dont les résultats ont été communiqués aux RCFr, et que relaie Le Point. Les chiffres mettent en évidence un manque de reconnaissance du rôle du généraliste dans le suivi des patients cancéreux. Un état de fait que déplorent les trois quarts des praticiens. Ils sont 70 % à estimer que la situation est en partie due à un « manque de volonté des institutions » et un peu plus encore à conclure que « la médecine générale est la grande oubliée des plans Cancer ».

Pourtant, le généraliste a un rôle majeur à jouer aujourd’hui vis-à-vis du cancer, certes dans le suivi des patients pendant et après leurs traitements, mais aussi bien en amont. « On doit faire de la prévention, de l'éducation à la santé ; ça va de la vaccination préventive contre le cancer du col de l'utérus (HPV) et du foie (hépatite B) aux conseils de comportement (tabac, alcool, nutrition), au dépistage et aux soins en collaboration avec les oncologues », commente le Dr Jean Godard, généraliste dans le pays de Caux, dans les colonnes du Point.

Mais le manque de communication ne serait pas unilatéral. Les oncologues déplorent eux aussi le manque d'échange avec leurs confrères généralistes. « Les patients sont de plus en plus âgés et souffrent souvent de plusieurs maladies chroniques (hypertension, diabète...) pour lesquelles ils sont traités ; or, on a du mal à accéder à leurs dossiers », expliquait une oncologue lyonnaise dans un reportage du 5/7 de France Inter.

A l'heure de la chimiothérapie orale et du virage ambulatoire, reste à espérer que le dossier médical partagé, promis déjà de longue date, vienne mettre de l'huile dans les rouages de la communication entre praticiens. Il en va du confort de vie des patients.

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