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QUESTION D'ACTU

Cancer du sein : le docétaxel en question après le décès de 5 patientes





Cinq femmes atteintes d’un cancer du sein seraient décédées entre août 2016 et février 2017. Ce n’est pas le cancer qui les a emportées, mais une « entérocolite d’issue fatale », indique l’Agence nationale du médicament (ANSM) dans une lettre envoyée ce mercredi en fin de journée aux professionnels de santé. Si c'est l’ANSM qui a réagi, c’est que ces entérocolites auraient été provoquées par une molécule, administrée de manière très courante dans la prise en charge du cancer du sein. Une information qui arrive bien tardivement, alors qu’une enquête est en cours depuis le mois de septembre dernier, a-t-on appris.

C’est l’institut Gustave Roussy (Villejuif) qui aurait, selon Le Figaro, alerté l’ANSM en août 2016, après le décès de trois patientes traitées par docétaxel. Dans sa lettre, l’agence du médicament précise que les deux autres décès sont survenus en novembre 2016 et en février 2017, sans apporter aucune précision sur les centres dans lesquels ces accidents seraient survenus. La vérification des lots utilisés n’a pas permis de mettre en évidence d’anormalités. Mais les conclusions définitives de l’enquête ne seront rendues publiques que le 28 mars prochain.

Le docétaxel est le générique du taxotère, développé au milieu des années 1990 par le laboratoire Sanofi. Le docétaxel est produit en Inde, par le laboratoire Accord. Interviewé par Le Figaro, un « cancérologue reconnu » n’hésite pas à remettre en cause le générique dont la concentration serait « variable », « beaucoup moins ou beaucoup plus importante que le princeps », estime le spécialiste, anonyme. Une accusation réfutée par le directeur général de l’ANSM, Dominique Martin, cité dans Le Monde. Les analyses réalisées depuis le début de l’enquête « ont montré qu’il n’y aurait pas de problématique liée au fait que le générique serait différent du princeps, dans sa concentration ou autre chose. Il n’y a pas de différence, il est tout à fait dans les normes », selon Dominique Martin.

Pour l’heure, l’ANSM n’a pas indiqué aux médecins de cesser l’emploi du docétaxel. Elle note dans sa lettre aux professionnels que « le paclitaxel peut constituer une alternative au docétaxel ». L’agence précise cependant qu' « aucune recommandation n’est formulée en l’absence d’éléments complémentaires d’investigation permettant d’évaluer le rapport bénéfice/risque dans le cadre du traitement du cancer du sein ».

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