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QUESTION D'ACTU

Régimes : comment votre cerveau décide de votre poids





Le 1er trimestre de l’année est rude pour ceux qui, dans l’élan des bonnes résolutions, avaient décidé de réduire leur tour de taille. Après la bûche au chocolat, il faut slalomer entre la galette des rois puis les crêpes de la chandeleur et enfin les œufs de Pâques ! Mais voilà, cette dernière épreuve est enfin passée et l’horizon semble se dégager, avec en ligne de mire les congés d’été, la plage et la silhouette affûtée dont on rêve la nuit ! Mais mauvaise nouvelle, votre pire ennemi ne vient sans doute pas de l’environnement : « Notre cerveau décide de notre poids, pas nous ! », nous prévient ainsi Le Figaro.

Ce n’est certes pas la première fois que l’on nous explique que « le poids c’est dans la tête ». Effectivement, le surpoids, ou l’envie de maigrir peuvent être liés à des troubles plus ou moins sévères du comportement alimentaire, qu’il convient de prendre au sérieux. Mais, comme l’explique Anne Rambaud, dans les colonnes du quotidien, il s’agit là de constats très « biologiques », qui émanent d’une scientifique américaine.

80 à 100 % d'échec

Neurobiologiste de formation, Sandra Aamodt s’est servi de sa propre expérience pour nourrir sa réflexion sur les régimes. Elle s’est ensuite appuyée sur une exploration attentive de la littérature sur le sujet pour nourrir son ouvrage, intitulé Pourquoi les régimes font grossir.La scientifique n’y va pas par quatre chemins : tous les régimes sont voués à l’échec ! Enfin 80 % en étant optimiste, 100 % selon certaines études qui ont pourtant suivi les volontaires sur plusieurs années.

Et en quoi votre cerveau serait-il coupable ? Tout simplement car c’est lui qui a la main sur les paramètres qui permettent de réguler votre poids, comme les dizaines de paramètres biologiques, plus ou moins vitaux, qu’il ajuste en permanence pour que votre organisme fonctionne au mieux, en fonction de ses capacités et de l’environnement.

Votre encéphale estime donc votre poids idéal en fonction de votre patrimoine génétique mais aussi de vos expériences de vie. Et c’est peut-être là qu'une lueur d’espoir renaît.

Tout n’est pas perdu en effet. Votre génétique est ce qu’elle est, mais pour le reste vous avez encore la main. Pas la peine cependant d’essayer d’être plus malin que votre cerveau ! Ce n’est pas en vous affamant qu’il finira par entendre raison et vous amènera à ce que vous, vous considérez comme votre poids idéal. Au contraire !

Du bon sens

Selon Sandra Aamodt, 15 études sur le long terme concluent que les personnes qui font des régimes ont plus de risques de devenir obèses que celles qui ne s’imposent pas de diète. Risque encore plus marqué si le poids de départ était « normal ». Privé de ressources, le cerveau passe en « mode éco » et l’organisme tourne au ralenti pour dépenser moins d’énergie. Une adaptation qui malheureusement se maintiendrait longtemps, y compris lorsque le régime est fini et que les calories ingérées repartent à la hausse.

Pour Sandra Aamodt, la meilleure solution pour stabiliser son poids tient à quelques principes, certes de bons sens, mais que l’on a de plus en plus de mal à appliquer pourtant. Le premier consiste à ne manger que lorsque l’on a faim, et à sa faim. Ni plus, ni moins. Ensuite il faut bouger tous les jours. Vous n’atteindrez peut-être pas le poids dont vous rêviez mais vous serez sans doute plus près de celui que votre cerveau estime lui idéal, et surtout vous serez en meilleure santé.

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