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Physiques et psychiques

Violences conjugales : des séquelles seize ans plus tard

Les femmes qui ont subi les coups d'un mari violent seraient plus à risque de souffrir de maladies chroniques ou de cancer de l'utérus. 

Violences conjugales : des séquelles seize ans plus tard sdecoret/epictura

  • Publié le 13.06.2017 à 19h00
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Des années après avoir été victimes de violences conjugales, les femmes souffrent encore de séquelles physiques et psychiques, rapporte une vaste étude australienne parue dans PLOS ONE. Les conséquences de ces agressions persisteraient plus d’une décennie. Les chercheurs de l’université de Newcastle sont parvenus à ce terrible constat en suivant plus 16 760 femmes à partir de 1996. Cette cohorte était composée de femmes nées entre 1921-1926, 1946-1951 et 1973-1978.


Des femmes fragilisées

Au début de l’étude, 8 % des femmes nées dans les années 1970 ont été victimes de violences domestiques. Seize ans plus tard, elles étaient 26 % à avoir subi des agressions de la part de leur conjoint. Les femmes nées à la fin des années 1940 étaient 16 % à avoir vécu avec un mari ou un compagnon violent, contre 5 % des femmes nées avant les années 1930.

Le suivi des participantes montre que celles qui ont subi les coups de leur conjoint ont un moins bon état de santé que les autres. Au fil des ans, leurs capacités physiques et cognitives semblent décliner plus rapidement.
Interrogée par The Guardian, le Pr Deborah Loxton, la responsable des travaux, ajoute que les violences domestiques sont associées à un plus grand risque de douleurs chroniques, de maux de tête, de cancer de l’utérus ou de maladies chroniques.

Soutenir les plus vulnérables

Ces travaux dressent également le portrait des femmes les plus susceptibles de s’engager dans une relation destructrice. En effet, les volontaires rapportant une santé mentale plus faible que les autres à 20 ans ont été plus promptes à vivre avec un compagnon violent. « Nous en avons conclu qu’une mauvaise santé mentale est à facteur de risque », a indiqué la chercheuse.

Au vu de ces résultats, les auteurs insistent sur la nécessité de mettre en place des actions de prévention et d’éducation auprès des jeunes filles, notamment les plus vulnérables.

Des interventions d’autant plus importantes que ces jeunes femmes sont souvent des victimes silencieuses. Une étude française coordonnée par l'Observatoire régional des violences faites aux femmes du Centre Hubertine Auclert a, en effet, montré que les jeunes femmes de 18 à 25 ans victimes de violences sont moins repérées par les associations spécialisées.

 

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