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Coxarthrose : l’arthrose de hanche n’a pas toujours besoin de prothèse

Coxarthrose : l’arthrose de hanche n’a pas toujours besoin de prothèse

Coxarthrose : l’arthrose de hanche n’a pas toujours besoin de prothèse
Jarek Fethke/iStock
Publié le 06.02.2020
Mise à jour 02.06.2023

Coxarthrose : DIAGNOSTIC

Quand faut-il évoquer une arthrose de la hanche ?

Il est possible d’évoquer une arthrose de la hanche devant une douleur survenant aux efforts et aux mouvements de l’articulation de la région de la hanche : douleur de l’aine le plus souvent, ou douleur postérieure dans les arthroses postérieures. Il s’agit d’une douleur mécanique, qui peut néanmoins devenir matinale et inflammatoire lors des poussées d’arthrose.
Dans certaines arthroses débutantes avec atteinte antérieure, la douleur peut être « projetée » au genou : il n’existe pas de douleur spontanée à l’aine, mais uniquement une douleur de la face antérieure du genou. 
Il faut savoir qu’au stade de début d’une arthrose, la radiographie peut être strictement normale (retard diagnostique) : pas de pincement articulaire, pas de bec de perroquet (ostéophyte)… ce qui ne doit donc pas remettre en question le diagnostic établi par l’examen clinique.

Comment fait-on le diagnostic de l'arthrose de la hanche ?

Dans la forme habituelle de coxarthrose, la douleur siège typiquement au pli de l’aine et peut irradier à la face antérieure ou externe de la cuisse, jusqu’au genou. Elle est de type « mécanique », c’est-à-dire qu’elle est réveillée par la mise en charge, lors de la position debout, et par la marche. Elle augmente au cours de la marche et peut amener à s’arrêter à cause de la douleur, ce qui permet de définir un « périmètre de marche ». Elle est aussi calmée typiquement par le repos et la mise en décharge de la hanche (marche avec cannes). Elle s’accompagne généralement d’un enraidissement de la hanche avec une limitation des amplitudes articulaires. 
Dans  certains cas de coxarthrose, la douleur peut siéger dans la fesse (coxarthrose postérieure), ou même, il peut exister uniquement une douleur irradiée au genou (« douleur projetée »), ce qui complique le diagnostic. C’est l’examen normal au genou et anormal à la hanche qui redresse le diagnostic. Ces douleurs peuvent s’accompagner de sensations de blocage ou d'accrochage, de dérobement de la jambe, de raideur de l’articulation ou de craquements.
Le diagnostic est posé grâce à un examen clinique réalisé par le médecin traitant. L'examen clinique s’attachera à identifier les mouvements de la hanche qui réveillent la douleur et à évaluer les amplitudes articulaires dans différents axes (flexion-extension, rotation interne et externe, abduction et adduction). 
Une ponction articulaire est très rarement réalisée sauf si le médecin a un doute afin d’éliminer une maladie associée, en particulier une infection.
Une simple radiographie du bassin et de la hanche en « faux profil de Lequesne » confirme le diagnostic de l'arthrose et précise sa localisation : arthrose polaire supéro-externe ou supéro-interne ou antérieure ou postérieure ou centrée. 
La radiographie permet également de déceler une atteinte microcristalline associée comme la chondrocalcinose articulaire et peut faire suspecter une infection en cas de pincement articulaire avancé en l’absence d’ostéophytes associés. 
L’analyse radiologique étudie également la morphologie du fémur et de la cavité cotyloïdienne sur le bassin à la recherche d’une anomalie architecturale associée (dysplasie dans le cadre d’une arthrose « secondaire »). D'autres examens sont rarement nécessaires (éliminer une maladie inflammatoire ou infectieuse et une goutte, en cas de doute, par une prise de sang).

Quelle est l’évolution de l’arthrose de la hanche ?

L'évolution de l'arthrose de hanche est variable selon chaque personne et surtout, selon chaque type d’arthrose. Elle est souvent lente, avec une perte progressive du cartilage, mais peut-être entrecoupée par des périodes douloureuses inflammatoires, où la perte du cartilage s’accélère. C’est particulièrement le cas dans l’arthrose polaire interne qui va évoluer très progressivement vers un enraidissement, handicapant, mais généralement moins douloureux.
L’aggravation de l'arthrose polaire supéro-externe peut-être lente et progressive sur plusieurs dizaines d’années, mais elle est généralement entrecoupée de poussées inflammatoires pendant lesquelles la douleur s'intensifie, y compris la nuit. Ces poussées correspondent à une inflammation de la membrane synoviale avec des phénomènes enzymatiques qui risquent d’aboutir à une destruction accélérée du cartilage. Cette destruction conduit à la libération de micro-fragments cartilagineux dans l'articulation, microparticules qui, associées aux enzymes, risquent d’amplifier le phénomène inflammatoire si rien n’est fait. Il faut penser à une poussée inflammatoire devant une augmentation de la douleur habituelle, d’une semaine sur l’autre, qui devient typiquement nocturne, réveillant le malade dans la deuxième partie de la nuit, et s’accompagnant d’une raideur matinale importante.
Enfin, il est possible de décrire des formes évolutives très rapides, où le cartilage va disparaître en quelques semaines d’une poussée inflammatoire très évolutive et peu maîtrisable. C’est généralement le cas de la coxarthrose concentrique qui, à un âge avancé, peut brutalement évoluer très rapidement : c’est ce que l’on appelle une « coxarthrose destructrice rapide ».

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