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Bouton de fièvre : traiter tôt pour prévenir la gêne liée à l’herpès labial

Bouton de fièvre : traiter tôt pour prévenir la gêne liée à l’herpès labial

Bouton de fièvre : traiter tôt pour prévenir la gêne liée à l’herpès labial
privetik / iStock
Publié le 22.11.2015
Mise à jour 16.01.2023

Bouton de fièvre : TRAITEMENT

Que peut-on faire en cas d'herpès labial ?

L'herpès labial est une maladie virale, bénigne chez les personnes en bonne santé.
• Il faut appliquer un traitement local dès les premiers signes, en débordant la zone de la lésion et bien masser pour faire pénétrer la crème.
• Il faut se laver les mains ensuite pour éviter de transmettre le virus ou de s’infecter les yeux.
• Le traitement doit être poursuivi jusqu'à l'apparition des croûtes, signes de cicatrisation (au bout de 4 à 10 jours, en général).
La crème antivirale bloque la multiplication du virus et diminue la durée de la poussée d'herpès, voire prévient l’apparition des lésions les plus importantes.
Ce traitement n'élimine cependant pas les virus qui restent « dormants » (ou « quiescents »), cachés à l’intérieur du corps, dans les cellules nerveuses de la région infectée. Il ne prévient pas la répétition des crises et ne réduit pas leur fréquence.
• Il faut éviter d'arracher la croûte car cela peut retarder la cicatrisation.
• Il ne faut pas désinfecter le bouton de fièvre avec de l'alcool ou des produits alcoolisés car ils irritent la peau et entretiennent l'herpès.
• Il ne faut surtout pas utiliser des produits à base de corticoïdes, en particulier au niveau des yeux car cela peut entraîner des complications graves des yeux (« kératite ulcéreuse »).
Les antibiotiques ne servent à rien car l’herpès est causé par un virus et les virus ne sont pas sensibles aux antibiotiques.

Quelles sont les précautions vis-à-vis de l’entourage ?

La possibilité de contagion est maximale au moment de l’éruption :
• Il faut éviter de toucher les vésicules et il ne faut embrasser personne à ce moment-là. Il faut aussi éviter un contact rapproché avec des enfants en bas âge ou qui sont atteints d’eczéma.
• Il faut se laver les mains et le visage et ne pas partager de linge de maison (serviettes, gants de toilette, oreillers ou autres) avec l’entourage.
• Les porteurs de lentilles de contact ne doivent surtout pas les humidifier avec leur salive.
• En cas de pratique d’un sport de contact (lutte, rugby, judo...), il faut s’abstenir d’entraînement et de compétition jusqu’à la guérison car la lésion est difficile à protéger.
• Pendant la poussée, il faut éviter les rapports sexuels bucco-génitaux. Cette pratique mettrait en contact les lèvres infectées avec le sexe du ou de la partenaire, et pourrait être à l'origine d'une transmission du virus présent sur les lèvres aux organes génitaux du partenaire.
De la même façon, un doigt ayant touché un bouton de fièvre peut transporter le virus sur d'autres parties du corps, d’où les précautions de lavage des mains après avoir touché le bouton.

Quel est le traitement de l’herpès labial ?

Le médecin consulté confirmera le diagnostic avec un interrogatoire et un examen. Si les lésions ne sont pas typiques de l'herpès labial, ou en cas de complications, il est possible de pratiquer un prélèvement pour identifier le virus.
Le traitement est le plus souvent local avec une crème antivirale à base d’aciclovir pour diminuer la durée de la contagion et réduire l'intensité de l'herpès labial. On peut trouver ces crèmes en pharmacie sans ordonnance.
Dans certains cas où les récidives sont fréquentes (au moins six poussées d’herpès par an) ou particulièrement importantes, il est possible de prescrire un traitement antiviral oral prolongé quelques mois (aciclovir en général) pour prévenir les récidives et l’extension.

Comment évolue l’herpès labial ?

Sans traitement, les vésicules éclatent, forment des croûtes en 10 à 15 jours, puis disparaissent sans laisser de traces. Sous traitement, l’évolution est raccourcie, surtout si le traitement a débuté avant l’apparition du bouton.
L’infection peut se réactiver périodiquement mais avec une fréquence qui diminue avec l'âge.
Les complications sont rares et interviennent le plus souvent chez les personnes immunodéprimées ou sous traitement par corticoïdes.
La complication la plus crainte est l’infection de l’œil, lorsque l’on se frotte les yeux par exemple après avoir mis de la crème. Elle peut être à l’origine d’une lésion ulcéreuse de la paroi antérieure de l’œil, « la cornée », qui s’ulcère et donne une « kératite herpétique ». Le traitement est urgent avec un composé plus actif que l’acyclovir, le valaciclovir.

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