Le syndrome des jambes sans repos correspond à une « impatience » dans les jambes, doublée d’un besoin impératif de bouger le soir et la nuit, ce qui perturbe le sommeil. Le délai diagnostic serait en moyenne de 10 ans alors qu'un traitement est efficace.
Le syndrome des jambes sans repos est également appelé « impatiences nocturnes » (ou simplement « impatiences »).
Cette affection est aussi nommée « maladie de Willis et Ekbom » ou syndrome « d’impatiences musculaires de l’éveil ».
Le syndrome des jambes sans repos est un trouble du système nerveux qui se traduit par des sensations pénibles dans les jambes et un besoin irrépressible de mouvement des jambes, en particulier la nuit, et pouvant affecter la qualité du sommeil.
Ce syndrome touche plus souvent les adultes de plus de 50 ans et en particulier les femmes, mais peut apparaître chez l’enfant, en particulier en association au trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). Il existe des formes sans cause connue, des formes secondaires et des formes familiales.
Les sensations désagréables se manifestent essentiellement au repos, le soir ou la nuit et sont soulagées par le mouvement des jambes, ce qui peut conduire le malade à se lever et à marcher dans sa chambre pour calmer cette gêne. Le retentissement n’est pas négligeable, tant sur le sommeil que sur la vie sociale et professionnelle.
Le syndrome des jambes sans repos s’expliquerait par un déficit en dopamine, substance chimique qui permet la transmission de l’information entre les cellules nerveuses (« neurones »), dans la moelle épinière.
Le syndrome des jambes sans repos se caractérise essentiellement par des sensations inconfortables dans les jambes et conduisant à un besoin impérieux de bouger les jambes. Ce qui est caractéristique, c’est que le déclenchement, ou l’accentuation, des signes désagréables se produit durant les périodes de repos, le soir ou la nuit, mais aussi la journée, et que ces sensations désagréables régressent totalement ou partiellement lors du mouvement des jambes.
Les sensations désagréables sont généralement des picotements, des fourmillements, des démangeaisons, des brûlures, des contractures ou une sensation de décharge électrique, mais elles sont parfois mal définies par la personne qui en souffre. Elles peuvent parfois être douloureuses.
Ces signes peuvent être plus marqués dans une jambe que dans l’autre. Ils peuvent toucher les bras dans les formes sévères. La gêne peut parfois être majeure, transformant le malade en promeneur nocturne (le « nightwalker » des anglo-saxons).
Ces sensations désagréables s’accompagnent le plus souvent de mouvements involontaires pendant le sommeil ou « mouvements périodiques du sommeil » qui gênent surtout le conjoint.
Il existe traditionnellement 3 formes de syndrome des jambes sans repos : génétique, secondaire à une maladie ou à une prise de médicaments et sans cause connue (« idiopathique »).
• Les formes « idiopathiques » sont un diagnostic à retenir uniquement après élimination des causes classiques.
• Le plus souvent, le cerveau et les nerfs sont indemnes et une histoire familiale existe dans près de 90 % des cas. Quatre gènes prédisposent au syndrome des jambes sans repos.
• Dans les formes secondaires, on retrouve parfois une carence en fer (avec ou sans anémie), une maladie des nerfs des jambes (sciatique, polynévrite), d’autres maladies (diabète, polyarthrite rhumatoïde, insuffisance rénale chronique, sclérose en plaque).
Divers médicaments peuvent s’accompagner d’un syndrome des jambes sans repos (neuroleptiques, antidépresseurs, antihistaminiques).
La prise excessive d’alcool, de café, de tabac et le stress peuvent s’accompagner de ce syndrome.
Au cours de la grossesse, 20 à 30 % des femmes se plaignent de signes de syndrome des jambes sans repos et ces troubles disparaissent après l’accouchement.
Le syndrome des jambes sans repos évolue de façon progressive, avec cependant des variations. Il est en effet décrit des accentuations temporaires des signes à certaines périodes (stress, fatigue) et, à l’inverse, les signes désagréables peuvent aussi régresser temporairement.
Cette affection peut avoir deux conséquences principales : une perturbation du sommeil et de la vie sociale.
• La personne souffrant d’un syndrome des jambes sans repos a du mal à s’endormir et se réveille plusieurs fois dans la nuit pour bouger les jambes, voire pour se lever. Cela peut déclencher une insomnie pour la personne atteinte du trouble et une gêne pour la personne qui partage le lit.
À la longue, une fatigue peut apparaître dans la journée avec une somnolence, des difficultés de concentration, voire des troubles de l’humeur (irritabilité et dépression.
• Le syndrome des jambes sans repos peut devenir gênant dans les situations sociales où l’on doit rester immobilisé un certain temps (réunions, spectacles, longs trajets en voiture ou en avion...) et les personnes touchées évitent alors ce type d’événements.