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Cancer du col de l’utérus : un virus contre lequel on peut se prémunir

Cancer du col de l’utérus : un virus contre lequel on peut se prémunir

Cancer du col de l’utérus : un virus contre lequel on peut se prémunir
noipornpan/iStock
Publié le 26.08.2019
Mise à jour 06.03.2023

Cancer du col de l’utérus : DIAGNOSTIC

Quand faut-il évoquer un cancer du col de l’utérus ?

Il est recommandé de ne pas attendre l’apparition de signes cliniques pour évoquer le cancer du col de l’utérus. Toute femme ayant une vie sexuelle active doit faire l’objet d’une surveillance particulière, surtout si elle présente un ou plusieurs facteurs de risque. Le seul moyen efficace de surveillance est le dépistage par frottis cervical chez le gynécologue.
Néanmoins, si le dépistage n’est pas réalisé de façon régulière, tout saignement d’origine gynécologique anormal et inhabituel doit faire évoquer la possibilité d’un cancer du col de l’utérus.

En quoi consiste le dépistage du cancer du col de l’utérus ?

Le dépistage du cancer du col de l’utérus est recommandé chez les femmes âgées de 25 à 65 ans. Pour qu’il soit efficace, il doit être réalisé tous les trois ans, après deux premiers frottis normaux effectués à un an d'intervalle. Le médecin traitant, le gynécologue ou le biologiste sont aptes à réaliser les frottis. Le principe est simple, il consiste à faire un prélèvement indolore et rapide de cellules du col et à les analyser au laboratoire d’anatomopathologie.
Attention, cet examen doit être repoussé dans certaines conditions qui rendraient le résultat douteux. Ainsi, il ne faut pas le faire en période de règles ou pendant une infection vaginale en cours de traitement ou non. Il faut éviter d’avoir une relation sexuelle 24 heures avant et d’utiliser des gels spermicides.
Pour réaliser le frottis, le médecin place la personne en position gynécologique, c’est-à-dire allongée avec les jambes légèrement surélevées dans des étriers. Le médecin place un « spéculum », un petit appareil qui permet d’ouvrir l’orifice de la vulve et visualiser l’exocol à fond du vagin. Ensuite à l'aide d'une petite brosse à usage unique, le médecin récupère délicatement des cellules au niveau du col. L’échantillon recueilli est étalé sur une lame ou conservé dans un liquide de transport pour envoi au laboratoire.
Une fois le frottis analysé, les résultats sont disponibles en quelques jours auprès du laboratoire ou du médecin prescripteur.

Comment comprendre les résultats du dépistage ?

Le frottis cervico-utérin n’est pas fiable à 100 %. Il ne détecte que 70 % des lésions précancéreuses et peut parfois donner un résultat faussement positif. Chaque résultat positif devra être confirmé par une biopsie du col, c’est-à-dire prélever un morceau de la muqueuse et pas juste un brossage de cellules. Il se peut qu’un résultat positif au dépistage devienne négatif lors de la biopsie à cause d’une mauvaise lecture au microscope, ou d’un prélèvement réalisé dans de mauvaises conditions.
Les résultats du laboratoire d’anatomopathologie peuvent être difficiles à comprendre, et doivent être expliqués par le médecin.
- si le frottis est ininterprétable, aucun résultat ne sera rendu, et il faudra recommencer le prélèvement.
- si le résultat est normal, il sera généralement indiqué « absence de lésion maligne ».
- si le résultat est anormal, plusieurs informations seront mentionnées : le type de cellules anormales (malpighiennes et/ou glandulaires) avec le stade des lésions précancéreuses (bas grade ou haut grade) ou bien le type de cancer s’il est déjà évolué.
- si le résultat est douteux (ASCUS ou ASCH), un contrôle à 6 mois sera conseillé.

Comment faire le diagnostic de cancer du col de l’utérus ?

Le plus souvent, le cancer du col de l’utérus est découvert par hasard au cours du dépistage par frottis cervico-utérin. Mais lorsque celui-ci n’est pas réalisé selon les recommandations, le cancer pourra être diagnostiqué lorsque les premiers signes apparaitront.
A l’interrogatoire, le médecin va identifier les signes cliniques évocateurs que sont les saignements et les pertes blanches, mais également les douleurs lors des relations sexuelles et des signes plus généraux comme une fatigue trainante, un amaigrissement et une perte d’appétit. L’interrogatoire se poursuivra par la recherche des facteurs de risque de cancer du col de l’utérus.
Ensuite le médecin réalisera un examen clinique avec une palpation abdominale et pelvienne pour objectiver une tension dans cette zone et palper les ganglions, synonymes d’atteinte extensive du cancer, ainsi qu’un toucher rectal et vaginal. Un examen gynécologique est ensuite réalisé comprenant un examen au spéculum pour visualiser une tumeur bourgeonnante au niveau du col ou une inflammation. Si la tumeur est visible, une biopsie sera réalisée, si elle est au stade précancéreuse, il faudra faire une colposcopie.
La « colposcopie » se caractérise comme un examen au spéculum un peu plus poussé. Après avoir mis le spéculum, le gynécologue, à l’aide d’une loupe et d’une lumière, va appliquer des colorants pour faire réagir les cellules du col et visualiser où se situe précisément la lésion précancéreuse à biopsier.
La « conisation » est une autre technique qui peut être employée pour faire le diagnostic de cancer mais qui peut également servir de traitement pour les lésions au stade précancéreuse. Réalisé sous anesthésie loco-régionale ou générale, ce geste chirurgical est pratiqué en consultation par un gynécologue chirurgien. Il consiste à retirer une partie du col par une incision en forme de cône et le prélèvement sera ensuite envoyé directement au laboratoire d’anatomopathologie pour analyse.
D’autres examens pourront être prescrits pour évaluer le retentissement sur l’organisme d’un cancer à un stade plus évolué. Une imagerie par résonnance magnétique, ou IRM, permet d’évaluer l’infiltration loco-régionale et un scanner du thorax permet de vérifier l’absence de métastase.
Il existe peu d’examen biologique à proposer pour aider au diagnostic. Néanmoins, parmi les marqueurs tumoraux disponibles, le SCC pour « Squamous Cell Carcinoma antigen » permet de détecter les carcinomes épidermoïdes et de suivre l’évolution dans le temps du cancer.

Faut-il consulter en urgence ?

Au début de la maladie, c’est le dépistage qui est très important car il n’y a pas de signe qui permet une consultation rapide. Mais dans tous les cas, n’importe quel saignement d’origine gynécologique, anormal et inhabituel en dehors des règles, ou des règles anormalement abondantes et irrégulières, doivent faire consulter en urgence. Il est primordial de mettre en évidence la cause du saignement, qu’il s’agisse d’un cancer ou d’une toute autre éventualité.

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