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Cancer de la thyroïde : prédominance chez les femmes jeunes

Cancer de la thyroïde : prédominance chez les femmes jeunes

Cancer de la thyroïde : prédominance chez les femmes jeunes
RyanKing999/istock
Publié le 03.02.2019
Mise à jour 08.03.2023
Mots-clés :

Cancer de la thyroïde : DIAGNOSTIC

Quand faut-il évoquer un cancer de la thyroïde ?

Dans 25 % des cas, le diagnostic est fait de façon fortuite, à l’occasion du suivi d’une autre maladie de la thyroïde.
Les autres circonstances qui peuvent amener à un dépistage sont la présence palpable d’un nodule dans la thyroïde, de ganglions enflés dans le cou ou une modification de la voix. Parfois, c’est une douleur du cou qui persiste, une difficulté à avaler et à respirer, une toux persistante ou un mal de gorge qui n’est pas dû à un rhume.
Le carcinome médullaire de la thyroïde peut se révéler par une diarrhée ou une rougeur de la peau du visage.

Comment diagnostiquer un cancer de la thyroïde ?

Le diagnostic du cancer de la thyroïde se fait généralement, soit à la suite de la découverte d’un ou de plusieurs nodules thyroïdiens (qui peuvent être décelés par une palpation du cou), soit lors d’un examen pour une autre maladie de la thyroïde.
Lorsque le médecin suspecte la présence d’un cancer de la thyroïde, divers examens peuvent être pratiqués pour confirmer le diagnostic et en premier une échographie du cou et de la thyroïde (associée à un doppler) et une prise de sang pour doser les hormones thyroïdiennes (T3 et T4) et la thyréostimuline (TSH), une hormone qui est sécrétée par le cerveau et qui est chargée de réguler l’activité de la thyroïde. Un prélèvement de cellules de thyroïde sera réalisé à l’aide d’une aiguille extrafine, pour examen au microscope (« cytoponction »). Parfois, une scintigraphie sera nécessaire. Il s’agit d’une sorte de radiographie effectuée après avoir administré de l’iode radioactif et qui va séparer les cellules de la thyroïde en fonctionnelles (qui fixent l’iode) ou non fonctionnelles.
Lors d’une suspicion de cancer médullaire de la thyroïde, d’autres examens peuvent être pratiqués : scanner (tomodensitométrie) pour repérer d’éventuels autres cancers, examens génétiques pour dépister une forme héréditaire ou mesure de protéine sécrétée par les cellules cancéreuses (calcitonine), l’antigène carcino-embryonnaire (ACE).

Comment sont classés les cancers de la thyroïde ?

La classification histologique du cancer de la thyroïde repose sur le degré de différenciation des cellules cancéreuses et leur vitesse de croissance.
Les carcinomes papillaires, folliculaires et médullaires de la thyroïde sont considérés comme bien différenciés. Cela signifie que les cellules de ces tumeurs ressemblent beaucoup à des cellules normales lorsqu’on les observe au microscope, que les tumeurs évoluent lentement (indolentes) et qu’elles se développent et se divisent d’une façon ordonnée.
Les carcinomes anaplasiques de la thyroïde sont peu différenciés ce qui signifie que les cellules de ces tumeurs ne ressemblent pas du tout aux cellules normales lorsqu’on les observe au microscope, que les tumeurs évoluent rapidement (agressives) et qu’elles ont une croissance et un développement incontrôlés.
La classification histologique joue un rôle important dans le pronostic et le choix du traitement du cancer de la thyroïde.

Quel est le pronostic du cancer de la thyroïde ?

Les facteurs pronostiques sont spécifiques de chaque type de cancer de la thyroïde.
• Le pronostic des carcinomes papillaires et folliculaires de la thyroïde repose sur le système de cotation AMES (âge de la personne atteinte, présence de métastases, étendue du cancer et taille de la tumeur) : le pronostic est meilleur chez les jeunes, chez les personnes qui n’ont pas de métastases à distance au moment du diagnostic ou de la récidive, si la tumeur n’a pas diffusé à l’extérieur de la thyroïde au moment du diagnostic, si la tumeur est petite.
Le pronostic dépend aussi d’autres facteurs : il est légèrement meilleur chez les femmes que chez les hommes et s’il y a moins de tumeurs. L’atteinte des ganglions lymphatiques est un facteur pronostic controversé, puisque certaines études montrent que la propagation vers les ganglions lymphatiques constitue un facteur pronostique défavorable, alors que d’autres études indiquent qu’elle n’a aucun effet sur la survie.
• Dans la plupart des cas, le carcinome anaplasique de la thyroïde est à un stade avancé au moment du diagnostic et le pronostic est habituellement sombre. Le pronostic est légèrement meilleur chez les personnes qui ont une tumeur de moins de 5 cm de diamètre pouvant être enlevée par chirurgie.
• Dans le carcinome médullaire de la thyroïde le pronostic est plus favorable chez les jeunes, si la tumeur est limitée à la thyroïde, si la tumeur ne s’est pas propagée vers les ganglions lymphatiques et si la tumeur peut être complètement enlevée lors de la chirurgie. Le pronostic a tendance à être meilleur si le cancer de la thyroïde n’est pas associé au syndrome de NEM 2B.

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