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Cancer de la prostate : beaucoup de formes d'évolution lente

Cancer de la prostate : beaucoup de formes d'évolution lente

Cancer de la prostate : beaucoup de formes d'évolution lente
Irina_Qiwi/iStock
Publié le 20.09.2018
Mise à jour 27.11.2023

Cancer de la prostate : DIAGNOSTIC

Quand faut-il évoquer un cancer de la prostate ?

Le cancer de la prostate doit être évoqué chez tout homme de plus de 50 ans ayant des signes urinaires à type de mictions fréquentes, impérieuses ou douloureuses. Le tout peut être concomitant à une fatigue chronique, une perte d’appétit et un amaigrissement.
Néanmoins, à partir de 50 ans ou si un homme a des facteurs de risque familiaux ou ethniques, il ne faut pas qu’il attende d’avoir des signes pour aller consulter son médecin, c’est tout l’intérêt des consultations de dépistage.

Comment se déroule le dépistage du cancer de la prostate ?

Le dépistage du cancer de la prostate n’est pas systématique pour tous les hommes. Pour l’instant, il repose sur un toucher rectal et un dosage sanguin de l’antigène prostatique spécifique, « le PSA », dont la fréquence de réalisation n’est pas consensuelle.
Selon l’association française d’urologie (AFU), le dépistage doit s’adapter à la personne pour lui proposer un suivi optimal et adapté. Pour ceux qui présentent des facteurs de risque comme l’origine afro-antillaise ou les antécédents familiaux, la surveillance peut s’organiser dès 45 ans. Pour les hommes sans critère particulier, le dépistage peut commencer vers 50-55 ans et se répéter tous les ans. Cependant, il n’est pas recommandé chez les hommes âgés de plus de 75 ans ou dont l’espérance de vie est estimée à moins de 10 ans.
Si les examens sont normaux, cela exclut à priori la présence de cancer de la prostate. Il faudra néanmoins continuer à se faire dépister. En cas d'anomalie, il faudra réaliser des examens complémentaires.

Comment faire le diagnostic d’un cancer de la prostate ?

Pour faire le diagnostic de cancer de la prostate, le médecin va tout d’abord réaliser un interrogatoire pour rechercher les facteurs de risque éventuels, l’histoire familiale et les signes cliniques évocateurs (signes fonctionnels urinaires, troubles de l’érection, hématurie, hémospermie).
Puis, que ce soit dans le cadre d’un dépistage asymptomatique ou d’une consultation orientée par un signe, l’examen clinique sera généralement conclu par un toucher rectal. Le toucher rectal consiste à ce que le médecin introduise son doigt dans l’anus de l’homme pour effectuer la palpation de la zone périphérique de la prostate, ceci afin de rechercher une ou plusieurs masses suspectes pouvant faire évoquer un cancer.
L’examen se fait, l’homme allongé sur le côté avec les genoux repliés sur le torse. Après consentement, le médecin insère délicatement son doigt, ganté et lubrifié, dans le rectum. Il peut éventuellement utiliser son autre main pour appuyer légèrement sur le bas-ventre. Il va ainsi palper la prostate à travers la paroi du rectum pour évaluer sa taille, sa forme et sa consistance. La présence d’une masse ou de plusieurs irrégularités pourra faire suspecter fortement un cancer de la prostate.
Ensuite, des examens complémentaires sont prescrits pour apporter d’autres éléments en faveur du diagnostic positif de cancer. Notamment une prise de sang pour doser la concentration de PSA. Ce marqueur biologique est une protéine fabriquée naturellement par la prostate pour lubrifier le liquide prostatique. On en trouve normalement dans le sang à de faibles doses inférieures à 4 ng/mL. Lorsque ce chiffre se situe entre 4 et 10 ng/mL, il devient suspect et doit être re-contrôlé. Si le PSA est supérieur à 10 ng/mL, alors on le considère comme pathologique et cela déclenche la réalisation d’une biopsie de la prostate pour confirmer le diagnostic de cancer.
La biopsie de la prostate est effectuée par un urologue au cours d’une échographie transrectale. Le médecin insère dans le rectum une sonde d’échographie qui va lui permettre de visualiser la morphologie de la prostate et de la mesurer précisément. A l’aide d’une aiguille, guidée par l’image échographique, de nombreuses biopsies seront réalisées et envoyées au laboratoire d’anatomopathologie. L’analyse des différents fragments va confirmer la présence ou non de cancer et déterminer son niveau de gravité par le « score de Gleason ». Ce score s’échelonne de 6 points = cancer de bon pronostic, à 10 points = cancer de mauvais pronostic.
Enfin, des examens d’imagerie seront programmés. Une IRM avec injection de produit de contraste, « le gadolinium », pour réaliser des images de la tumeur et des environs de la prostate. Ainsi qu’un scanner du ventre et du bas-ventre, le « TDM abdomino-pelvien », pour faire le bilan d’extension du cancer et mettre en évidence des ganglions suspects de dissémination. En cas d’extension du cancer au-delà de la vessie, une scintigraphie osseuse pourra être ajoutée afin de trouver des métastases osseuses.

Faut-il consulter en urgence ?

Le cancer de la prostate peut être responsable de complications comme l’impossibilité d’uriner, « l’anurie », à cause d’une compression de l’urètre par la tumeur, ou des fractures osseuses en raison de métastases.
En cas de cancer de la prostate, il faut donc consulter en urgence devant toute apparition de signes neurologiques, de fracture ou en cas d’anurie.

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