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Les effets dangereux du jeûne contre le cancer ou tout autre maladie grave... Y compris la perte de poids

Le jeûne revient fort à la mode, bien loin de la tradition religieuse, mais pour perdre du poids ou soigner des maladies aussi graves que le cancer. Et à chaque fois, sans aucune preuve d’efficacité à long terme pour la perte de poids et même des effets secondaires redoutables dans le traitement des maladies chroniques.

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  • Publié le 18.01.2018 à 17h33
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Jeûner, ce n’est pas un scoop pour l’organisme ; c’est même une situation que l’humain connaît malheureusement trop bien. Ce n’est donc théoriquement pas un drame et on peut même penser que, dans un monde où depuis une cinquantaine d’années, l’opulence est à la mode, le corps ne dit pas non. C’est d’ailleurs ce qui a donné naissance à ce que l’on appelle le régime « détox ». Pourquoi pas, et sur une durée très courte.  

Cela devient plus préoccupant lorsque quelques gourous des « autres médecines » en font un traitement radical contre des maladies aussi graves que le cancer. Au nom de la théorie qui consiste à priver la cellule cancéreuse de carburant pour empêcher sa folle croissance. Aucune étude n’est venue prouver cette théorie. C’est d’autant plus grave de prétendre sans vérifier que ce sont souvent des gens délaissés par la médecine traditionnelle en raison de la gravité de leur maladie. On peut comprendre l’envie de tenter un traitement de la dernière chance. Pas quand, comme le jeûne, il diminue les forces et dévore les muscles.

En matière de jeûne, de la théorie à la pratique, il y a toujours un gouffre…

La théorie

Le corps a la capacité de s'adapter à la pénurie de nourriture pendant une quarantaine de jours, en puisant dans ses réserves énergétiques. Jeûner, ça commence en fait 6 heures après le dernier repas, pendant lesquelles l’organisme consomme toute l’énergie qu’il vient d’avaler. Logique… Puis ne trouvant plus rien, il va puiser dans les réserves. C’est ce qui intéresse les « jeûneurs mondains » : le foie est l’organe qui contient le plus de sucre ; l’élément de base de l’énergie dans le corps.

Environ seize heures après le dernier repas, le foie est épuisé. L'organisme commence alors à puiser dans la graisse. Là encore, les « enveloppés » sont heureux ! Pas plus de deux à trois jours, car après, le processus s’accélère… et le cerveau – qui, il faut le savoir, est le plus gros consommateur d’énergie de notre corps – donne l’ordre de consommer… nos muscles ! Il est même capable de puiser dans la trame osseuse !

Un adulte de corpulence normale possède environ 15 kilos de réserves en graisse. Ce qui permet théoriquement de rester sans manger une quarantaine de jours. A condition de boire ! Au-delà, le corps finit par s’être « mangé ».  Et survient la mort...

En pratique

Alors les fervents défenseurs du jeûne peuvent raisonnablement penser qu’une petite semaine, ce n’est pas bien grave. Pourtant, au-delà de 2 jours, la médecine n’est pas favorable.

Pour une autre raison, liée à l’incroyable adaptabilité de notre cerveau et de son souvenir du poids de l’histoire de l’homme….

Nous sommes en fait, les survivants des famines de la préhistoire, et en quelques centaines de générations, notre cerveau, nos cellules, ont imaginé des scénarios très sophistiqués pour nous permettre de survivre. Ces procédures d’urgence sont imprimées dans notre ADN, ce code-barres intime, plan de construction de chaque corps. La famine, le corps connaît bien…

Une situation pas totalement maîtrisée, car le cerveau fait très vite payer l’addition, dès le retour d’une alimentation normale, qui est toujours la règle. En réaction, notre corps reconstitue les stocks, au-delà du besoin, pour être prêt au cas où une nouvelle décision stupide serait prise par le propriétaire du corps ! C’est l’explication du phénomène du « yoyo ». On perd un peu… On reprend beaucoup ! Il faut donc, pour perdre du poids, manger intelligemment...

Et en cas de maladie grave, ne pas céder à la tentation de cette pratique.

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