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Un taux normal de vitamine D réduit la mortalité précoce par maladie cardiovasculaire

Selon une nouvelle étude sur 12 ans, un apport adapté en vitamine D pourrait réduire d’un tiers la mortalité prématurée par accident vasculaire cérébral, insuffisance cardiaque et infarctus. Un ajustement en fonction des taux mesurés qui s’inscrit contre les recommandations françaises actuelles.

Un taux normal de vitamine D réduit la mortalité précoce par maladie cardiovasculaire Eplisterra/istock

  • Publié le 04.03.2018 à 12h37
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Une étude de l'Université de Bergen, en Norvège, conclut que les personnes qui souffrent d'une maladie cardiaque et qui ont un apport normal en vitamine D réduisent leur risque de décès cardiovasculaire de 30%. Cette étude est publiée dans la revue Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism.

« Nous avons découvert qu’un apport correct en vitamine D est associé à une réduction considérable du risque de décès, mais qu’un apport excessif ou insuffisant augmente le risque », a expliqué le professeur Jutta Dierkes du département de médecine clinique de l'Université de Bergen.

Une étude de suivi sur 12 ans

L'étude a suivi 4 114 personnes souffrant de maladies cardiovasculaires pendant une période de 12 ans. L'âge moyen des participants était de 62 ans au début de l'étude.

L'étude montre qu'il est bénéfique dans cette population d'avoir des taux de 25-hydroxy-vitamine D (25-OH vitamine D) entre 42 à 100 nmol/l dans le sang. Des valeurs plus élevées (supérieures à 100 nmol/l ) ou plus basses (inférieures à 42 nmol/l) semblent, en revanche, être associées à un sur-risque de décès prématuré par maladie cardiovasculaire.

Difficulté des recommandations générales

Selon les auteurs de l’étude, il est cependant difficile de donner une recommandation universelle sur la quantité de supplémentation en vitamine D à prendre. La quantité optimale de vitamine D à apporter en supplémentation varie, en effet, d'une personne à l'autre, d’un endroit à l’autre, d’une saison à l’autre et du type de régime alimentaire suivi.

Par exemple, d’après elle, les pays nordiques recommandent un apport de 10 microgrammes par jour, les États-Unis recommandent 15 microgrammes et l'Allemagne 20. « Même si les Norvégiens ont moins de soleil que les Allemands, les Norvégiens ont plus de poisson dans leur régime alimentaire. Or, le poisson et l'huile de foie de morue sont des sources importantes de vitamine D pendant l'hiver », explique Jutta Dierkes.

Un apport à ajuster en fonction du taux dans le sang

Dierkes conseille à tous ceux qui souffrent de maladies cardiovasculaires de se faire mesurer leur taux de vitamine D : si les taux sont trop bas, des apports en supplémentation pourront être ajustés au mieux par le médecin traitant.

Selon un rapport de la Haute Autorité de Santé, publié fin octobre 2013, l'utilité du dosage de la vitamine D n'a pas été démontrée « pour la plupart des cas ». La HAS recommande de réserver le dosage sanguin de vitamine D au diagnostic de rachitisme et  d’ostéomalacie, en cas de traitement de l’ostéoporose et à certaines situations particulières : personnes âgées faisant des chutes répétées, suivi ambulatoire de l’adulte transplanté rénal au-delà de 3 mois après la transplantation, traitement chirurgical de l’obésité chez l’adulte.

Cette étude épidémiologique ne permet donc pas d’établir de relation de cause à effet absolue entre le taux sérique de vitamine D et les accidents cardiovasculaires, mais elle est une forte incitation à réaliser une étude ad hoc pour le vérifier, et à se supplémenter en attendant : soleil, saumon cuit au four ou à la vapeur, maquereau, sardines à l’huile, thon frais ou en conserve, hareng, œufs de poissons… et suppléments riches en vitamine D.

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