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Toux de l’adulte : ne jamais négliger les toux chroniques

Toux de l’adulte : ne jamais négliger les toux chroniques

La toux est très fréquente en particulier chez l’adulte fumeur, mais une toux chronique au-delà de 8 semaines n’est jamais normale. La différence entre toux sèche et toux productive n’a pas d’intérêt diagnostique chez l’adulte, le seul intérêt est thérapeutique afin d’éviter les antitussifs en cas de toux productive.

Toux de l’adulte : ne jamais négliger les toux chroniques
©123RF-dolgachov
Publié le 21.07.2022

Toux de l’adulte : QUE FAIRE ?

Que faire en cas de toux chez l’adulte ?

Un certain nombre de petits gestes permettent de soulager en partie la toux banale :
• En cas de rhino-pharyngite, il faut se moucher et il est possible de se nettoyer le nez et l’arrière-gorge avec du liquide physiologique en aérosol ou en dosettes.
• Il faut veiller à bien humidifier l’air ambiant (humidificateurs sur les radiateurs des chambres).
• Il faut éviter de fumer.
• Il faut éviter les aérosols, parfums, insecticides, purificateurs d’air.
• Il faut faire le vaccin contre la coqueluche, ainsi que les rappels.
• Il faut éviter les boissons gazeuses en cas de reflux gastro-œsophagien.

Comment traiter une toux de l’adulte ?

Il faut se rappeler que tousser pendant trois semaines après une infection respiratoire est normal même si celle-ci est complètement guérie. Il faut éviter les antitussifs en cas de toux grasse et une toux qui se prolonge 8 semaines n’est jamais normale.

En cas de toux aiguë

• En cas de toux au cours d’une infection des voies aériennes supérieures (généralement virale), les antibiotiques sont inutiles et il faut prendre un antihistaminiques de 1ère génération, avec ou sans décongestionnants oraux.
• Une toux post-infectieuse peut disparaître seule en quelques semaines, mais sera en partie soulagée par des antihistaminiques de 1ère génération, en association à des décongestionnants oraux. Les corticostéroïdes en inhalation ou l’ipratropium nasal peuvent améliorer la toux.
• En cas de toux au cours d’une sinusite aiguë, les antihistaminiques de 1ère génération sont prescrits, avec ou sans décongestionnants oraux. Des antibiotiques peuvent être prescrits au besoin.
• En cas de toux au cours d’une exacerbation d’asthme, il faut introduire ou augmenter les corticostéroïdes inhalés, prescrire un agoniste ß2 inhalé. Des corticostéroïdes par voie orale seront nécessaires si la crise est sévère.
• En cas de toux au cours d’une exacerbation de BPCO, il faut prendre des bronchodilatateurs, des corticostéroïdes oraux, et des antibiotiques.
• En cas de toux au cours d’une coqueluche (de plus en plus fréquente chez l’adulte non vacciné ou sans rappel à 10 ans), la prescription d’un antibiotique (macrolide) est nécessaire pour éviter la contagion, parallèlement à un isolement de 5 jours.

En cas de toux chronique (plus de 8 semaines)

• La toux en rapport avec un écoulement rhinopharyngé postérieur régressera avec les corticostéroïdes nasaux, un antihistaminique de première ou dernière génération, ou un anticholinergique inhalé nasal.
• La toux médicamenteuse régresse en quelques semaines après l’arrêt du médicament.
• Au cours d’un asthme la toux répondra au traitement antiasthmatique (bronchodilatateur avec corticoïdes inhalés). Il faut prévoir un assainissement de l’environnement et une éducation.
• En cas de bronchiectasies sont recommandés une toilette bronchique, des bronchodilatateurs, le traitement des surinfections. Une chirurgie peut être envisagée si la bronchiectasie est localisée et si les infections sont fréquentes.
• En cas de bronchite chronique, il faut aboutir à la l’arrêt complet du tabagisme, éviter les irritants respiratoires, et envisager les bronchodilatateurs et les corticostéroïdes.
• En cas de rhinite allergique, les corticostéroïdes topiques nasaux sont efficaces en association aux antihistaminiques de dernière génération (non sédatifs).
• En cas de rhinite non allergique, les corticostéroïdes inhalés nasaux sont intéressants, éventuellement en association avec l’ipratropium nasal.
• En cas de polypose nasale (« rhinosinusite chronique »), le traitement comprend des corticostéroïdes inhalés par voie nasale (éventuellement par voie orale), et en cas d’échec une évaluation en ORL qui pourra déboucher sur une chirurgie.
• En cas de reflux gastro-œsophagien, le régime alimentaire consiste à s’abstenir de boire ou manger 2 heures avant le coucher, éviter l’alcool, la caféine, le tabac et certains traitements (théophylline, anticholinergiques, et anti-inflammatoires non stéroïdiens). Il faut surélever la tête du lit de 10 à 15 cm et perdre du poids en cas d’obésité. Une prescription d’inhibiteurs de la pompe à protons est généralement nécessaire si les antiacides ne marchent pas. Des agents prokinétiques peuvent être prescrits.
• En cas de toux au cours d’une néoplasie pulmonaire, le traitement est celui de la tumeur. Parallèlement, il faut envisager un arrêt du tabagisme et des antitussifs non spécifiques si la toux est trop incommodante.
• La toux psychogénique requiert une psychothérapie avec un traitement antitussif non spécifique pour une courte période.

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