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Nodule thyroïdien : tous ne sont pas à opérer ou à traiter

Nodule thyroïdien : tous ne sont pas à opérer ou à traiter

Le plus souvent bénin, le nodule thyroïdien pose le problème d’éliminer un cancer, qui peut être présent dans 5 à 10 % des cas. Une exploration spécialisée est donc nécessaire.

Nodule thyroïdien : tous ne sont pas à opérer ou à traiter
©123RF-piskunossky
Publié le 20.09.2022
Mots-clés :
Nodule thyroïdien : COMPRENDRE

Des mots pour les maux
Un « nodule thyroïdien » (terme qui signifie « petit nœud ») est une masse de petite taille et bien circonscrite dans la glande thyroïde.
Il peut y exister un ou plusieurs nodules, dans ce dernier cas on parle de « thyroïde ou goitre multinodulaire ».
Les nodules ont été longtemps classés en nodules « chauds », avec hypersécrétion d’hormones thyroïdiennes, et nodules « froids », avec sécrétion normale ou basse d’hormones thyroidiennes.

Qu’est-ce que la thyroïde ?

La thyroïde est une glande endocrine, c’est-à-dire qu’il s’agit d’une glande qui sécrète des hormones essentielles au fonctionnement de l’organisme, directement dans le sang. Elle est située à la partie antérieure du cou, en avant de la trachée artère et sous la pomme d’Adam. Elle est en forme de papillon et elle n’est pas normalement palpable.
Elle sécrète 2 types d’hormones : la « triiodothyronine » (ou T3) et la « thyroxine » (ou T4), qui agissent sur l’ensemble de l’organisme en régulant le fonctionnement des cellules de notre corps, mais aussi l’humeur, la température du corps, le rythme cardiaque...
Son niveau de sécrétion hormonale est étroitement régulé par une autre glande, l’hypophyse, qui est située à la base du cerveau et est sous la dépendance de celui-ci : ainsi, quand le métabolisme du corps est insuffisant, l’hypophyse sécrète une autre hormone, la TSH, qui va augmenter à son tour la sécrétion de T3 et de T4 par la thyroïde et quand le métabolisme est trop élevé, la sécrétion de TSH va baisser, ainsi que celle de T3 et de T4.

Qu'est-ce qu’un nodule thyroïdien ?

Un nodule thyroïdien est une petite masse circonscrite de la thyroïde (hypertrophie localisée). Il s’agit d’un phénomène très fréquent, en particulier chez les femmes de plus de 50 ans.
Longtemps, l’impossibilité pour les médecins de reconnaître la nature du nodule et la hantise de passer à côté d’un cancer, ont conduit à leur opération systématique : le chirurgien retirait généralement l’ensemble du lobe de la thyroïde dans lequel se trouvait le nodule (« lobectomie avec isthmectomie »). La pièce opératoire était ensuite systématiquement analysée par un spécialiste (« examen anatomopathologique » systématique).
Cependant, il est apparu que de très nombreuses interventions chirurgicales étaient inutiles et que, de plus, elles n’empêchaient pas l’apparition d’un autre nodule sur le lobe thyroïdien restant. Ceci conduisait généralement à la ré-intervention chirurgicale pour exérèse totale de la thyroïde dans près d’un tiers des cas.
Toutes ces opérations ont cependant eu le mérite de nous donner la réelle fréquence des nodules cancéreux parmi l’ensemble des nodules thyroïdiens : qu’ils soient palpables ou non, 5 à 10 % des nodules correspondent à des cancers, généralement de bon pronostic.
Seuls donc les nodules de plus d’un centimètre doivent être explorés, car ils peuvent correspondre à un cancer cliniquement significatif et cette exploration n’est pas urgente.
Actuellement, on considère qu’un nodule constitue le plus souvent la première manifestation d’une anomalie générale de la thyroïde, une « dystrophie plurinodulaire », dont le développement s’affirme au fil des décennies et que l’on peut déceler en échographie.
Généralement, le nodule thyroïdien est indolore et sans aucun signe. C’est pourquoi on le découvre le plus souvent par hasard lors d’une palpation du cou, à l’occasion d’un examen d’imagerie médicale (échographie de la région du cou) ou pendant une intervention chirurgicale liée à un autre motif. Parfois, un nodule connu devient douloureux et augmente de volume. Enfin, un nodule peut être découvert devant des signes d’hyperthyroïdie.

Y a-t-il différents types de nodules ?

Au départ, le nodule thyroïdien est isolé : il peut alors correspondre à un kyste rempli de liquide (le plus souvent bénin), une tumeur bénigne (ou « adénome »), composée de cellules habituellement normales, ou une tumeur maligne (dans 5 à 10 % mais rarement mortel).
Comme le reste de la thyroïde est habituellement normal, la fonction thyroïdienne est elle aussi normale, et la personne atteinte ne souffre ni d’hyperthyroïdie, ni d’hypothyroïdie.
Lorsque la thyroïde contient de nombreux nodules, on parle de « thyroïde multinodulaire » (voire de « goitre multinodulaire » si la glande est hypertrophiée) et il est difficile de savoir avec certitude si l’un d’entre eux est malin. Entre des mains entraînées, l’échographie, couplée au doppler-puissance, permet de cerner les nodules dont les caractéristiques évoquent une malignité et une ponction du nodule le plus atypique est indispensable. La chirurgie est parfois nécessaire.

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