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Alerte de l’ONU

Gaz à effet de serre : des niveaux record atteints en 2014

Des niveaux record de dioxyde de carbone, de méthane et de protoxyde d’azote ont été enregistrés dans l’atmosphère en 2014.

Gaz à effet de serre : des niveaux record atteints en 2014 Stephane Bisseuil/Francol/SIPA




Les données ne sont pas rassurantes. A trois semaines de la COP21, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) publie son rapport annuel sur les concentrations de gaz à effet de serre, dont les rejets dans l’atmosphère ont atteint un niveau record cette année.

En effet, selon les observations de l’agence onusienne, les niveaux de dioxyde de carbone, le principal gaz à effet de serre persistant, s’approchent dangereusement du seuil symbolique de 400 parties par million (ppm). Ainsi, chaque année montre un nouveau record depuis la tenue de statistiques fiables à partir de 1984.

Menace invisible

En 2014, la teneur moyenne de l'atmosphère en CO2 a ainsi atteint 397,7 ppm. Cette même année dans l'hémisphère nord, les concentrations de CO2 ont franchi la barre des 400 ppm pendant le printemps, période de l'année où ce gaz est le plus abondant. Au printemps boréal 2015, c'est la concentration moyenne mondiale de ce gaz qui a passé la barre des 400 ppm.

« Nous ne voyons pas le CO2, s’est alarmé le Secrétaire général de l'OMM, Michel Jarraud. Or c'est une menace invisible mais bien réelle, qui se traduit par des températures mondiales plus élevées, par une multiplication des phénomènes extrêmes – vagues de chaleur et inondations notamment –, par la fonte des glaces, la hausse du niveau de la mer et l'acidification des océans. C'est la réalité d'aujourd'hui : nous avançons en territoire inconnu et la machine s'emballe à un rythme effrayant. »

Méthane : hausse de 254 %

Mais le CO2 n’est pas le seul gaz qui détruit notre couche d’ozone. Le méthane, deuxième gaz durable à effet de serre, a atteint lui aussi un nouveau record de concentration, à 1 833 ppm en 2014, selon le rapport.

Alors que 60 % des émissions de méthane sont provoquées par l’activité humaine, notamment l’élevage, la riziculture ou encore l’exploitation des combustibles fossiles, l’agence constate une augmentation des concentrations dans l’atmosphère de ce gaz de 254 % depuis les niveaux de l’ère préindustrielle.

Le protoxyde d’azote, dont l’impact sur le climat sur une période de 100 ans est 298 fois plus important que le CO2, a enregistré une concentration de 327,1 parties par milliard l’année dernière, soit 121 % de ses niveaux d’avant l’ère industrielle. Dues à 40 % à l’activité humaine, ces émissions de protoxyde d’azote proviennent essentiellement des engrais et de divers processus industriels.

 

Évolution de la valeur moyenne, à l'échelle du globe, des fractions molaires du CO(dioxyde de carbone), du CH4 (méthane) et du N2O (protoxyde d'azote) et de leur taux d'accroissement entre 1984 et 2014. Source : OMM

 

« Chaque année, les concentrations de gaz à effet de serre battent de nouveaux records, et chaque année, nous répétons que le temps presse. C'est MAINTENANT qu'il faut agir pour réduire radicalement les émissions de gaz à effet de serre et pour qu'il nous reste une chance de contenir à un niveau raisonnable la hausse des températures », conclut l’agence.

 

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