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Pollution de l'air : responsable de 3 millions de naissances prématurées

Sur les 15 millions de naissances prématurées annuelles dans le monde, environ une naissance sur 5 serait liée à la pollution aux particules fines. 

Pollution de l'air :  responsable de 3 millions de naissances prématurées pxhidalgo/epictura




La pollution de l’air augmenterait le risque d’accoucher prématurément, rapporte une étude publiée dans Environment international. Les chercheurs de l’université de York (Grande-Bretagne) estiment que 2,7 millions de naissances prématurées en 2010 seraient liées à l’exposition aux particules fines.

Cette année-là, près de 15 millions de bébés sont nés avant terme, ce qui représente plus d’un enfant sur dix. Depuis plusieurs années, cette proportion ne cesse d’augmenter notamment en raison de la hausse des naissances multiples, du recul de l’âge des grossesses, ou encore de certaines maladies infectieuses et métaboliques souvent liées à des conditions de vie précaires. Les régions les plus pauvres du globe sont en effet les plus touchées. « Plus de 60% des naissances prématurées surviennent en Afrique et en Asie du Sud, mais il s’agit vraiment d’un problème planétaire, note l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Dans les pays les plus pauvres, on compte en moyenne 12 % de bébés nés prématurément contre 9 % dans les pays à revenu plus élevé. Au sein même des pays, les familles les plus modestes présentent un risque accru ».

Et il s’avère que ces régions sont aussi les plus polluées. L’exposition des femmes enceintes aux particules fines varient en effet grandement selon le lieu de résidence, rappellent les auteurs. Dans une ville indienne ou chinoise, les futures mères inhalent 10 fois plus de polluants que celles vivants en Angleterre ou en France. Un empoisonnement quotidien qui compliquerait les grossesses, selon les chercheurs britanniques.


La pollution intérieure à ne pas négliger

« Cette étude montre que la pollution de l’air n’est pas seulement néfaste pour ceux qui la respirent mais elle peut aussi affecter les bébés dans le ventre de leur mère, assure Chris Malley, l’auteur principal, ajoutant que « les naissances prématurées associées à cette pollution ne contribuent pas seulement à une hausse de la mortalité infantile mais peuvent aussi induire des effets sur le long terme pour les survivants ».

L’étude souligne que les femmes enceintes dans les régions en développement sont également exposées à une forte pollution de l’air intérieur induite par des moyens de chauffage et de cuisson archaïques que sont le bois, les déjections animales, les résidus agricoles ou le charbon. « Dans une ville, au moins la moitié de la pollution est générée par la ville elle-même, le reste a été transporté par le vent d’autres régions, voire d’autre pays, rappelle le Dr Johan Kuylenstierna, co-auteur de l’étude. Ceci signifie qu’une coopération régionale est nécessaire pour résoudre ce problème ».

Rappelons par ailleurs que chaque année, la pollution atmosphérique et intérieure entraînent la mort de 6 millions de personnes dans le monde essentiellement par cancers et affections respiratoires.

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