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Changement de formule

Levothyrox : 9 000 cas d’effets indésirables

La ministre de la Santé a fourni un nouveau bilan des effets indésirables rencontrés par les patients depuis le changement de formule du Levothyrox.

Levothyrox : 9 000 cas d’effets indésirables ALLILI/SIPA




Le chiffre grossit de jour en jour. Le nombre de patients qui se plaignent d’effets secondaires depuis le changement de formule du Levothyrox augmente. Selon la ministre de la Santé, qui s’exprimait ce matin sur RTL, 9 000 cas d’effets indésirables ont été déclarés à l’ANSM (agence nationale de sécurité du médicament).

Les autorités sanitaires avaient d’abord fait état de 1 500 cas, puis de 5 000 cas liés à la nouvelle formule de ce médicament administré dans le traitement des troubles de la thyroïde. « Si l'on regarde les enquêtes de pharmacovigilance et ce qui remonte du terrain, nous sommes à 9 000 signalements sur les trois millions de personnes qui prennent en France du Levothyrox », a expliqué Agnès Buzyn.

"Mise en danger de la vie d'autrui"

La nouvelle formule de ce médicament a été mise sur le marché fin mars, et depuis, certains patients se plaignent d'effets secondaires – maux de tête, vertiges, crampes ou encore perte de cheveux. Le changement de formule a été demandé par l’ANSM afin d’améliorer la stabilité du médicament dans le temps.

Des plaintes pour « mise en danger de la vie d'autrui » ont été déposées par des patients. Les conclusions de l'enquête de pharmacovigilance seront publiées en octobre. Lors d’une conférence de presse, qui s'est tenue le 6 septembre, la ministre de la Santé a déploré un manque d’information délivrée aux patients en amont de ce changement de formule.

Effets secondaires prévisibles

En effet, en raison du profil de ce médicament, à marge thérapeutique très faible, le risque de multiplication d’effets secondaires était prévisible : le dosage du Levothyrox est très précis et une très légère modification peut induire ces effets. Ce fut d’ailleurs le cas aux Etats-Unis et en Belgique, lorsque ces deux pays ont changé de formule. Le message a été transmis aux médecins français via des courriers mais avec du recul, une communication plus poussée aurait dû être déployée, a expliqué la ministre.

Toutefois, elle a précisé que des tests avaient été menés sur les nouveaux comprimés, et confirmé l’absence d’impuretés. Les patients sont invités à consulter leur médecin afin de leur faire part des effets secondaires rencontrés. Pour les patients qui souffrent de tels effets, des dosages TSH doivent être menés afin d’éventuellement réévaluer le dosage. En revanche, les autorités insistent sur l’importance de maintenir leur traitement et de ne pas revenir à l’ancienne formule. « Ces effets s’estomperont dans le temps », a encore précisé Agnès Buzyn.

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