Il y a urgence, et le suicide des médecins est là pour nous le rappeler. Trop de pression, trop de responsabilité, trop d’heure de travail, en particulier sur les médecins généralistes qui vont avoir un lourd tribu à payer aux épidémies de l’hiver.
Burn-out, se traduit par « cramé » ! C’est un processus qui s'installe progressivement en plusieurs semaines et plusieurs mois même. Il passe d'abord par une phase dépressive dans laquelle on n'a plus rien à faire.
Pourtant les médecins connaissent les effets du stress mieux que quiconque parce que c’est une des plus adaptabilité de notre corps. C’est un processus normale de notre organisme face à une situation d’agression. Quelle que soit l’agression nous ne connaissons que deux attitudes : fuir ou faire face. La fuite n’étant pas l’attitude biologique normale de l’homme, le corps se prépare – inconsciemment - à réagir. C’est ça le stress positif. Lorsque le corps réagit pour rien c’est le stress négatif et sa conséquence le burn out
Du sport à l'alcool ou pire
Pour évacuer le stress, un sondage avait montré que les cadre qui souffrent de burn-out avaient des méthodes variées. Une petite moitié se confie à ses proches. 40% d’entre eux se tournent vers le sport. Ils sont un quart à consulter un professionnel – psychothérapeute ou coach. Un sur 5 se défoule sur le tabac et l’alcool…
Les médecins atteints racontent ressentir des tensions ou des palpitations cardiaques, voir même des difficultés à digérer ; Ce sont des indicateurs physiques qui montrent que le corps est en surcharge. Il y a aussi des signes comportementaux. Par exemple, ils augmentent leur consommation d'alcool, de tabac ou de café. Dans ce cas, cela prouve que l'organisme est en surchauffe.
C’est un peu « cliché » de dire que ceux qui ont un stress permanent consomment des produits toxiques. C'est pourtant comme cela qu'ils tiennent, en se stimulant avec des médicaments . C’est aussi vrai chez tous ceux ont la passion dévorante du travail, qui devient presque une addiction. Ils sont souvent dépendants à des substances qui les aident à tenir ce rythme de boulot infernal. Ça peut aller du café jusqu'aux médicaments qui pour les médecins sont dans leur trousse de travail, en accès libre !
Les conseils des confrères
Le conseil, c'est la prévention, plutôt que la guérison. Il faut alors commencer à faire attention en agissant sur soi-même. Faire des pauses ou de la relaxation pendant la journée de travail. Il faut savoir aussi décrocher du boulot. Enfin, avoir une vie saine, pratiquer une activité physique ou encore s'alimenter de façon équilibrée sont les meilleurs moyens de se protéger du stress.
Surtout ne pas s’isoler
Le conseil de l’Ordre des médecins, la Caisse autonome de retraite de la profession (CARMF) et le Centre national de gestion viennent de signer une convention qui prévoit la mise en place, dès l’année prochaine, d’un numéro unique et gratuit, chargé de centraliser les plaintes de ce mal-être, ce « syndrome d’épuisement professionnel », cet état de souffrance au travail, encore mal défini, mais qui combine une fatigue profonde, un désinvestissement professionnel et un sentiment d’échec.
Ils comptent aussi sur le soutien des confrères qui constatent mais se sentent démunis pour agir. Passer par une tierce personne est une solution élégante et surtout efficace.