100 000 à 150 000 cheveux en moyenne recouvrent notre crâne. Ils peuvent être de huit couleurs différentes du noir au blanc en passant par le auburn. Jusqu’ici, les scientifiques ont identifié une douzaine de gènes qui déterminent la couleur capillaire. Des chercheurs du King’s College de Londres viennent d’en identifier 123 nouveaux, ainsi qu’un chromosome X, ce qui pourrait permettre de faire avancer la recherche sur certaines maladies et cancers de la peau. Leur recherche a été publiée dans la revue Nature Genetics.
Les gènes de la pigmentation aussi liés à certaines maladies auto-immunes
Les scientifiques ont travaillé sur les données ADN et les informations liées à la couleur capillaire de plus de 300 000 personnes descendants d’Européens. Ce sont ces données qui leur ont permis de découvrir les 124 nouveaux gènes. 100 d’entre eux n’étaient jusqu’ici pas connus pour leur influence sur la pigmentation. "Ce travail va avoir un impact sur plusieurs domaines de la biologie et de la médecine. En tant que plus grande étude génétique jamais réalisée sur la pigmentation, cela va améliorer notre compréhension de maladies comme le mélanome", souligne le professeur Tim Spector, l’un des auteurs principaux de cette étude.
Chaque année en France, 7 500 nouveaux cas de mélanomes sont découverts. Les gènes de la pigmentation peuvent aussi avoir un rôle dans le risque de développer certaines maladies de l’intestin, comme la maladie de Crohn mais aussi sur les cancers de la prostate, des ovaires ou des testicules. Ces découvertes pourraient permettre de mieux comprendre le développement de nombreuses maladies, et pas seulement des maladies de la peau.