"Si j’arrête de fumer, je vais prendre du poids". Chaque fumeuse a déjà prononcé cette phrase au moins une fois dans sa vie. Mais d’après une nouvelle étude américaine publiée mercredi 11 juillet dans Menopause, le journal de la société nord-américaine de la ménopause (NAMS), une légère augmentation de l’activité physique chez les femmes ménopausées aiderait à réduire la prise de poids après l’arrêt de la cigarette.
Des scientifiques du NAMS ont suivi plus de 4 700 fumeuses ménopausées pendant trois ans. Ils ont remarqué que celles qui avaient arrêté la cigarette avaient gagné une moyenne de 3,5 kgs de plus que les autres. Mais parmi elles, celles qui avaient fait beaucoup de sport avaient seulement pris 2,5 kgs. Quant aux femmes qui ne faisaient pas de sport au début de l’étude mais avaient commencé à s’y mettre vers la fin et avaient en plus modifié leurs habitudes alimentaires, elles n’avaient pas pris plus de poids que celles qui n’avaient jamais arrêté de fumer.
Marcher 90 minutes par semaine suffit à faire la différence
"Nous avons prouvé qu’être active physiquement après l’arrêt de la cigarette réduisait la prise de poids sans prendre en compte le rythme sportif avant", explique le Dr Jo Ann Pinkerton, qui a dirigé l’étude, la première du genre. "Bien que les meilleurs résultats dans la limitation de la prise de poids après l’arrêt de la cigarette aient été observés chez celles qui faisaient 150 minutes d’activité physique modérée par semaine, des bénéfices ont également été remarqués grâce à une activité physique moindre, comme marcher 90 minutes par semaine à un rythme de 5km par heure", ajoute-elle. "Une petite étude en plus suggère qu’ajouter des modifications alimentaires au sport aide également à limiter la prise de poids. Ainsi, pour celles qui décident d’arrêter de fumer, faire plus de sport et faire attention à son alimentation aide à limiter la prise de poids", conclut-elle.
Si ces efforts vous dépriment à l’avance, sachez toutefois qu’il n’est jamais trop tard pour profiter des bienfaits de l’arrêt du tabagisme. D’après une autre étude américaine réalisée en 2013, l’arrêt de la cigarette chez les femmes ménopausées est lié à une réduction du risque de maladie coronaire, qu’elles soient diabétiques ou non. Chez les femmes suivies lors de l’expérience, le risque est réduit de 60% chez celles qui ont arrêté le tabac, au bout de neuf ans si elles sont diabétiques, et de trois si elles ne le sont pas. Cette association est toutefois affaiblie en cas d’une prise de poids trop importante. D’où, encore une fois, l’intérêt du sport.