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QUESTION D'ACTU

Thrombectomie mécanique

AVC : présentation de la thrombectomie mécanique, un nouveau dispositif médical révolutionnaire

La Haute Autorité de Santé (HAS) valide et promeut désormais une nouvelle technique permettant de prendre en charge l’Accident Vasculaire Cérébral (AVC) : "la thrombectomie mécanique". 

AVC : présentation de la thrombectomie mécanique, un nouveau dispositif médical révolutionnaire metamorworks / istock




C’est une petite révolution dans la médecine d’urgence. La Haute Autorité de Santé (HAS) valide et promeut une nouvelle technique permettant de prendre en charge l’Accident Vasculaire Cérébral (AVC) : "la thrombectomie mécanique". L’AVC, ou "attaque cérébrale", correspond à l’obstruction ou à la rupture d’une artère dans le cerveau.

Aujourd’hui, la prise en charge des AVC ischémiques aigus repose sur une thrombolyse intraveineuse, qui doit, pour être efficace, être réalisée dans les plus brefs délais (4h30 après l’apparition des premiers signes). Cet acte consiste à injecter un produit qui va désagréger le caillot obstruant l’artère et permettre que le sang circule à nouveau.

Un délai de 6 heures après le début des symptômes

Depuis quelques années, une seconde technique a été mise au point : la thrombectomie mécanique. Ce geste consiste à extraire le caillot de façon mécanique, avec un dispositif médical spécifique. La HAS reconnaît ainsi "l’efficacité de la thrombectomie mécanique lorsqu’elle est réalisée dans un délai de 6 heures après le début des symptômes, soit d’emblée en association avec la thrombolyse intraveineuse, soit en recours après échec d’un traitement par thrombolyse intraveineuse, soit seule en cas de contre-indication à la thrombolyse intraveineuse", soulignant que "cette technique apporte un bénéfice en matière d’autonomie et améliore la qualité de vie à terme".

La thrombectomie permet l’ablation d’un caillot de sang via des cathéters : ceux-ci sont insérés au niveau de la cuisse et remontent au cerveau via l'artère bouchée. Au bout du cathéter se trouve une sorte de stent, c'est-à-dire une espèce de piège à caillot formé de mailles en métal. Après 3 minutes, le cathéter est retiré, emportant avec lui le caillot. Cette étape est la plus délicate de l’intervention.

Beaucoup de technicité

Réalisée le plus souvent sous anesthésie locale (même si l'anesthésie générale est possible), cette opération ne provoque pas de douleur. "La thrombectomie demande beaucoup de technicité et ne peut être réalisée que dans des blocs équipés en imagerie", explique à Ouest France Jean-Yves Gauvrit, chef du pôle imagerie du CHU de Rennes et neuroradiologue. L’agence veut donc augmenter le nombre de professionnels de santé autorisés à réaliser cet acte, renforcer les unités déjà autorisées à le pratiquer et créer de nouveaux centres dédiés à la thrombectomie mécanique.

Chaque année en France, 150 000 personnes sont victimes d'un accident vasculaire cérébral (AVC), soit une toutes les 4 minutes. Contrairement aux idées reçues, tous les âges sont concernés, puisque quelque 1000 enfants sont également touchés. Selon la dernière étude parue dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de l'agence Santé publique France, l'AVC constitue la première cause de mortalité chez les femmes, devant le cancer du poumon, avec 18 343 décès enregistrés en 2013, et la troisième cause de mortalité chez les hommes (13 003 décès) après le cancer du poumon et les causes externes comme les accidents ou le suicide.

Mini-AVC et symptômes caractéristiques

En outre, chez les patients ayant subi un accident ischémique transitoire (AIT), le taux d'événements cardiovasculaires (y compris l’AVC) est de 6,4% la première année et de 6,4% de la deuxième à la cinquième année. Précisons que la cohorte des malades de l’étude suivait les traitements classiques qu'implique un mini-AVC - un médicament antiplaquettaire (aspirine...) ou un anticoagulant pour prévenir les récidives. Les risques pour la santé du patient ayant fait un AVC mineur sont donc conséquents, et ce à long terme, même lorsque le traitement préventif de la récidive est suivi correctement.

Les symptômes caractéristiques d’un AVC sont les suivants :

·      engourdissement d'une jambe ou d'un côté du visage,

·      baisse brutale ou unilatérale de la vision,

·      trouble de la sensibilité d'un membre ou d'un côté,

·      trouble du langage, difficulté à s'exprimer, à articuler,

·      perte soudaine d'équilibre, vertiges, instabilité en marchant, difficulté à coordonner ses mouvements,

·      trouble de la compréhension,

·      céphalées brutales et intenses,

·      douleurs à la poitrine, essoufflement, état mental altéré, nausées.
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