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QUESTION D'ACTU

Chirurgie bariatrique

Chirurgie de l’obésité : l’Igas dresse un constat accablant

L'Inspection générale des affaires sociales (Igas), a rendu public mercredi 6 septembre son rapport sur les chirurgies de l’obésité. Et il est très critique.

Chirurgie de l’obésité : l’Igas dresse un constat accablant SeventyFour/iStock




Le nombre d’interventions bariatrique a triplé en dix ans, pour atteindre 60 000 opérations en 2016, selon l'Igas. Une explosion qui a pris de court les établissements, pas forcément dotés des moyens nécessaires pour s’assurer que ces lourdes opérations, traitement de dernier recours contre l'obésité, se déroulent pour le mieux.

Fermer 2/3 des établissements

Dans son rapport, l’Igas a exprimé le souhait de faire reconnaître l’obésité comme une maladie chronique qui touche environ sept millions de personnes en France.

Mais, selon elle, il faut surtout réduire drastiquement le nombre d’établissements autorisés à effectuer ce type d’opérations afin d'améliorer la prise en charge des patients. L’Igas recommande ainsi de supprimer la possibilité de pratiquer cette chirurgie aux établissements qui en font moins de 50 ou 100 par an. Si le seuil de 100 opérations par an est retenu, deux tiers des 441 établissements qui la pratique actuellement, selon la Caisse d’assurance maladie, ne pourraient plus la réaliser.

La chirurgie des cancers comme exemple

Cette réduction permettrait, selon l’Igas, d’avoir des équipes médicales mieux formées et d’améliorer le suivi patient avant et après la chirurgie, comme c’est le cas pour la chirurgie des cancers. L’Inspection explique que la moitié des patients ne sont pas ou insuffisamment suivis alors que c’est une condition pour prévenir certains risques et pour optimiser les effets de la chirurgie. Une opération, ajoute l’Igas, dont on ne connaît pas les effets à long et très long terme de ces modifications anatomiques. Le suivi efficace des patients est donc essentiel et nécessaire.

La chirurgie bariatrique peut être faite de différentes manières. Soit elle consiste à réduire la capacité gastrique, c’est-à-dire le volume susceptible de recevoir des aliments, soit elle associe la restriction gastrique à la création d'un système de dérivation dans le tube digestif permettant de diminuer la quantité d’absorption d’aliments.

La ministre de la santé, Mme Buzyn, fut présidente de l’Institut national du cancer. Elle est à l’origine de la réduction du nombre d’établissements habilités à effectuer des chirurgies de cancers. Elle pourrait être amené à prendre rapidement la même décision pour les chirurgies bariatriques en se basant sur les recommandations de l’Igas. Affaire à suivre.

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