Une véritable épidémie mondiale. Avec 400 millions de malades dans le monde et une incidence en constante augmentation, le diabète est aujourd’hui un véritable enjeu de santé public. D’après la Fédération française des diabétiques, dans le monde, une personne sur deux en serait atteinte sans le savoir. Pour pouvoir identifier les risques au plus tôt afin de les prévenir et les maîtriser, le grand public et les professionnels de la santé doivent en être informés. C’est pourquoi, à l’occasion de la journée mondiale du diabète, des associations locales organisent des évènements pour sensibiliser sur le sujet. Comme tous les ans depuis sa création en 1991, cette journée aura lieu le 14 novembre dans 160 pays.
Parmi les manifestations prévues en France, où 5,1 millions de personnes seraient concernées par le diabète, des rencontres, des conférences, des ateliers théâtre pour que les malades ou leur entourage puissent témoigner de leur vécu via des mises en scène, et des stands. Il s'agira par exemple de stands sur l’importance de l’équilibre alimentaire et de l’activité physique régulière, sur la déficience visuelle liée au diabète ou encore de stands de dépistage gratuit. Ces derniers seront réalisés grâce à des tests de glycémie capillaire qui permet de détecter des variations anormales de la glycémie, symptomatiques du diabète.
Une dérégulation de la glycémie
Il existe deux types de diabète : le diabète de type 1 et le diabète de type 2. Le premier, qu'on appelle également “diabète maigre”, concerne environ 10% des malades. Il est causé par une réaction auto-immune qui détruit partiellement ou entièrement les cellules bêta du pancréas ayant pour rôle de synthétiser l’insuline. Ainsi le pancréas ne sécrète plus ou pas assez d'insuline. Or cette hormone est indispensable à l’utilisation du glucose sanguin par l’organisme comme source d’énergie. La maladie apparaît souvent de manière brutale chez l’enfant ou le jeune adulte sans que l’on sache vraiment pourquoi (le facteur génétique est possible). Elle se manifeste par une émission d’urine excessive, une soif intense et un appétit anormalement augmenté malgré la maigreur des patients. Ceux-ci doivent régulièrement contrôler leur glycémie et s’injecter de l’insuline plusieurs fois par jour, ce qui leur complique considérablement la vie.
Chez les patients atteints de diabète de type 2 ou diabète gras, les cellules bêta qui fabriquent l'insuline fonctionnent mal. Cette dernière ne peut pas réguler le sucre correctement dans l'organisme, ce qui entraîne une augmentation de la glycémie. Le diabète de type 2 peut soit avoir une origine génétique, soit survenir, le plus souvent après 40 ans, chez les personnes en surpoids ou obèses, ne faisant pas assez d’exercice physique et/ou ayant une alimentation déséquilibrée. Dans un premier temps, la maladie, évolutive, est traitée par des mesures hygiéno-dététiques. Puis, le médecin prescrit des traitements antidiabétiques. Si la carence en insuline reste trop importante, des injections d’insuline seront ensuite proposées. Ces traitements ne seront toutefois efficaces que si le malade les associe à une alimentation équilibrée et à une activité physique régulière.
Quel que soit le type de diabète, le but du traitement est de normaliser la glycémie. Car des hyperglycémies répétées et prolongées entraînent à long terme une altération des nerfs et des vaisseaux sanguins. Ces complications peuvent provoquer la cécité, des infarctus, des accidents cardiovasculaires cérébraux, des troubles de l’érection ou encore une insuffisance rénale.