- Le jeûne intermittent est bon pour la santé
- Cette pratique n'entraîne pas de perte de poids, protège le foie et permettrait de réguler le diabète
Jeûner serait bon pour la santé. Des chercheurs de l’université de Sydney en ont fait le constat dans une étude menée sur des souris. Dans la revue spécialisée Cell Reports, ils expliquent comment le jeûne intermittent permettrait de protéger le foie et de prévenir certaines maladies.
Jeûner bloque l’action d’une protéine du foie
"Nous savons que le jeûne est une technique efficace pour soigner certaines maladies et améliorer la santé du foie, explique l’auteur principal de l’étude, le Dr Larance, mais nous ne savions pas que le jeûne pouvait reprogrammer des protéines du foie, qui remplissent différentes fonctions métaboliques essentielles." Avec son équipe, ils ont constaté que le jeûne intermittent a un impact sur la protéine HNF4-(alpha), qui régule de nombreux gènes du foie. Lorsqu’on jeûne, l’action de cette protéine est bloquée : cela permet d’améliorer la métabolisation des lipides, améliore les taux de glucose dans le sang et réduit les niveaux d’inflammation. "Cela pourrait expliquer certaines conséquences précédemment connues du jeûne intermittent", confie le Dr Larance. D’après lui, ces découvertes pourraient aider à améliorer la tolérance au glucose et aider à la régulation du diabète.
Aucun lien avec la perte de poids
L’équipe a fait ce constat en étudiant des souris, soumises à un jeûne un jour sur deux. Lorsqu’elles ne jeûnaient pas, les chercheurs leur donnaient une quantité double de nourriture, pour s’assurer que les effets bénéfiques n’étaient pas liés à une perte de poids. "C’est la période de jeûne elle-même qui provoque les bénéfices, souligne le chercheur, et les changements moléculaires." Il compte désormais poursuivre ses recherches pour comprendre quelle est la durée optimale du jeûne. "Ce qui est vraiment excitant, c’est que toutes ces connaissances sur le rôle de HNF4-(alpha) montrent qu’il est possible de mimer les effets du jeûne intermittent en développant des régulateurs spécifiques de cette protéine", conclut le chercheur.