L’information faisait craindre pour la suite mais il n’en est rien. En Corée du Sud, 292 personnes guéries du coronavirus et qu’on pensait immunisées, ont à nouveau été testées positifs au Covid-19 deux semaines plus tard. Après une enquête et des analyses en laboratoire, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) se veut rassurante. Les patients n’ont pas été réinfectés, ce sont les tests qui ont rendu de faux positifs.
Processus de récupération
La présence de cellules dans les poumons, même après la guérison, serait à l’origine de la positivité des tests menés chez les personnes guéries du Covid-19. Ces cellules mortes, qui ne sont plus infectieuses, finissent par ressortir par les voies aériennes et être détectées au moment du prélèvement. “D’après ce que nous savons aujourd’hui, sur la base de données très récentes, il semble que ces patients expulsent du matériel ayant persisté dans les poumons, dans le cadre de la phase de rétablissement”, a indiqué l’OMS à l’AFP ce mercredi.
Le fait que ces cellules restent dans l’organisme après la guérison “fait partie du processus de récupération, détaille Maria Van Kerkhove, une des responsables de la gestion de la pandémie à l’OMS, à la BBC. Ce n’est pas un virus contagieux, ce n’est pas une réinfection, ce n’est pas une réactivation”, précise-t-elle. “Nous devons collecter systématiquement des échantillons pour mieux comprendre combien de temps ils abritent du virus vivant”, a ajouté l’Organisation, précisant que ce n’est pas parce que du virus présent est vivant qu’il peut être transmis à quelqu’un d’autre.
Pas de nouvelle infection grâce à notre système immunitaire
Bien que des traces du virus soit présent dans notre organisme, une récente étude chinoise a montré qu’une fois guéri notre organisme produit des anticorps nous rendant immune face au virus. Les chercheurs ont observé des mécanismes de défense chez les patients étudiés qui rendent une nouvelle infection au SARS-CoV-2 peu probable. La majorité des patients qui ont été infectés et étudiés ont développé des anticorps spécifiques au SARS-CoV-2, notamment des anti-corps anti-protéine S, l'une des fameuses protéines qui permet au virus d'infecter nos cellules. Aussi les chercheurs ont observé une forte réponse immunitaire cellulaire via les lymphocytes T et noté une corrélation importante entre cette réponse et le développement d'anticorps neutralisants.