- La caféine booste la concentration, l'énergie et les sentiments positifs. Mais elle a aussi tendance à faire monter la tension artérielle et à rendre anxieux.
- L’Agence européenne pour la sécurité des aliments recommande de ne pas consommer plus de 400 mg de caféine par jour, soit plus de quatre expressos au cours de la journée. Chez la femme enceinte ou allaitante, elle ne doit pas dépasser 200 mg.
- En dessous de 400 mg par jour, la consommation de caféine serait associée à une augmentation de l'espérance de vie, selon certaines études.
Près de 2,3 millions de tasses de café sont consommées chaque minute dans le monde et 72 % des Français déclarent en consommer quotidiennement. Beaucoup justifient cette habitude en disant que ça aide à combattre la fatigue. C’est vrai, la caféine, présente à 40 mg dans 100 grammes de café, nous aide à nous sentir alerte, concentré et énergique, même quand on n'a pas assez dormi. Mais comment ?
La lutte entre la caféine et l’adénosine
Dans le corps humain, la caféine agit comme un stimulant pour le système nerveux central. Elle nous garde éveillé en bloquant une des molécules clés du sommeil : l’adénosine. Cette dernière est produite au fur et à mesure que le corps dépense son énergie. Les neurones du cerveau ont des récepteurs parfaitement adaptés à cette molécule. Quand l’adénosine se fixe à ces récepteurs, elle déclenche une cascade de réactions chimiques qui entraîne un fonctionnement plus lent des neurones et ralentit la circulation des informations : elle les inhibe. C’est cela qui nous rend somnolent.
Mais la caféine, elle, est capable de faire dérailler ce processus de ralentissement des neurones, en inhibant l’adénosine : c'est ce qui nous stimule. Et ceci grâce à leurs structures moléculaires très proches - suffisamment pour permettre à la caféine de se fixer à la place de l’adénosine sur les récepteurs qui lui étaient dédiés, mais pas assez pour les déclencher.
Le cerveau s’adapte
Cependant, le cerveau peut s’adapter à une consommation régulière de café. Si les récepteurs d’adénosine sont partiellement obstrués par la caféine, le corps va en créer de nouveaux. De cette façon, même en buvant son café matinal, l’adénosine arrivera toujours à faire son travail et signaler au cerveau qu’il faut ralentir la cadence quand on manque de sommeil. C’est pourquoi vous aurez besoin de consommer de plus en plus de café pour continuer de vous sentir aussi alerte que d’habitude, puisqu’il y a de plus en plus de récepteurs d’adénosine à bloquer.
Et après avoir arrêté le café ?
En raison de ces mécanismes, si vous arrêtez soudainement de boire du café, vous pourrez connaître un sevrage déplaisant. Car avec trop de récepteurs laissés sans concurrence, l’adénosine peut fonctionner plus que de raison, entraînant des maux de tête, de la fatigue et des états dépressifs. Mais, après quelques jours de sevrage, le corps se réajuste et les récepteurs d’adénosine en trop disparaissent progressivement. Alors vous vous sentirez aussi alertes qu’avant, même sans café !