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Académie de Toulouse

Jeu du foulard : 4 enfants sur 10 s'amusent à s’étrangler à l’école

Les enfants de CE1 et CE2 seraient nombreux à pratiquer des jeux d'asphyxie, selon une étude menée dans l'académie de Toulouse.  

Jeu du foulard : 4 enfants sur 10 s'amusent à s’étrangler à l’école 20 MINUTES/VILLAMAIN/SIPA




Dans les cours de récréation, s’asphyxier est un jeu à la mode. Pour quantifier la popularité et la prévalence de cette pratique parmi les plus jeunes, des chercheurs ont mené une étude dans 25 écoles de l’académie de Toulouse. Leurs travaux ont été publiés dans les Archives de Pédiatrie.

Ils révèlent qu’un élève sur quatre de CE1 et de CE2 s’adonne à ce « jeu » – soit en s’étranglant avec un foulard, une écharpe ou un lacet, soit en retenant sa respiration jusqu’à l’étouffement (« jeu de la tomate »). Ces chiffres varient d'une école à l'autre, avec des écarts allant de 16 % à 75 %.

Populaire à l'école maternelle

Selon les chercheurs, c’est dans la cour de récréation que cette pratique a lieu dans la très grande majorité des cas. Les garçons semblent être plus concernés, notamment lorsqu’il s’agit de « jouer » tout seul.

Par ailleurs, plus les élèves sont jeunes, plus ils sont susceptibles de se livrer à ce divertissement dangereux, qui a causé la mort de plus de 75 enfants en France depuis 1999. Ainsi, les élèves de CE1 pratiquent davantage le jeu du foulard ou de l'étranglement que leurs camarades de CE2 ; de nombreux élèves expliquent avoir commencé à jouer à ces jeux dès la maternelle.

Selon les auteurs de l'étude, ces résultats sont liés à la compréhension du danger et de la mort, qui évolue avec l'âge : « La représentation de la mort est acquise progressivement durant l'enfance et pourrait être encore perçue par les jeunes enfants de CE1 comme un phénomène réversible et peu probable à leurs yeux », écrivent-ils.

Des parents trop peu conscients

Pour limiter cette pratique, les parents ont un rôle prépondérant à jouer, dont ils semblent ne pas avoir forcément conscience, observent les auteurs, qui notent que « si les parents sont conscients de la gravité de ces pratiques, la majorité continue de penser que cela n’arriverait pas à leur propre enfant : parce qu’il (elle) est assez mature, parce qu’il (elle) est consciente du danger, parce qu’il (elle) en a compris les risques ».

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