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QUESTION D'ACTU

"Obésité saine"

Et non, être obèse n'augmente par forcément le taux de mortalité

Des scientifiques ont constaté qu'une personne obèse a les mêmes chances de vivre longtemps qu’une personne au poids normal. Explications. 

Et non, être obèse n'augmente par forcément le taux de mortalité Nastco / stock




Des chercheurs de l'université York (Angleterre) ont prouvé que les patients atteints d’obésité n'ont pas un taux de mortalité accru, contrairement à ceux qui souffrent de dyslipidémie, d’hypertension ou de diabète. Une découverte qui "contraste avec la littérature scientifique actuelle, qui considère d’emblée que les personnes obèses sont forcément en mauvaise santé", déclare l’auteure principale de l’essai, Jennifer Kuk.

L’équipe a analysé les dossiers médicaux de 54 089 personnes obèses, hommes et femmes confondus. Certaines souffraient aussi d’autres problèmes, comme de la tension artérielle ou du diabète, mais, et c’est ici de qui importe, ce n’était pas systématique. Au sein de cette cohorte, une personne obèse sur vingt ne présentait aucune anomalie métabolique autre que leur surpoids.

Les mêmes chances de vivre longtemps

Par ailleurs, les scientifiques ont constaté qu'une personne de poids normal ne présentant aucun autre facteur de risque métabolique est tout aussi susceptible de mourir que la personne obèse ne présentant aucun autre facteur de risque. En d’autres termes, une personne obèse a les mêmes chances de vivre longtemps qu’une personne au poids normal.  

"Nous montrons que les personnes dont l'obésité est métaboliquement saine ne présentent pas un taux de mortalité élevé", indiquent les scientifiques. "Cela signifie que des centaines de milliers de personnes en Amérique du Nord atteintes d’une obésité métaboliquement saine reçoivent une injonction médicale de perdre du poids, alors qu’elles n’en retireront aucun avantage en terme d’espérance de vie".

49% des Américains de plus de 20 ans cherchent à perdre du poids

Les recommandations actuelles en matière de gestion du poids suggèrent que toute personne ayant un IMC supérieur à 30 devrait perdre du poids. De ce fait et selon une nouvelle grande enquête de santé publique publiée jeudi dernier, 49% des Américains de plus de 20 ans ont déclaré avoir cherché à perdre du poids dans les 12 derniers mois, dont 42% des hommes et 56% des femmes. Dans la tranche 40-59 ans, près de six femmes sur dix disent chercher à perdre du poids.

40% de la population américaine était estimée obèse en 2015-2016. Cette proportion monte à plus de 70% si l'on inclut les personnes en surpoids (IMC supérieur à 25). En France, 6,5 millions de personnes sont considérées comme obèses (soit 14,5% de la population adulte).

La proportion des personnes obèses est passée de 8.5% à 14,5% entre 1997 et 2009. L'augmentation de la prévalence est observée dans toutes les tranches d'âge de la population, y compris les seniors. Cependant, celle-ci semble plus importante chez les femmes (15,1%) que chez les hommes (13,9%).

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