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Alzheimer : comment l'exercice physique peut nous protéger de la maladie

Entre autres bienfaits pour la santé, l’activité physique permettrait à l’organisme de libérer une hormone, l’irisine, capable de renforcer la mémoire à court terme et donc de réduire le risque de la maladie d’Alzheimer.

Alzheimer : comment l'exercice physique peut nous protéger de la maladie nd3000/iStock




Excellente pour lutter contre la dépression, recommandée contre l’insuffisance cardiaque, le surpoids ou le diabète de type 2… On ne compte plus les études scientifiques s’étant penchées sur les vertus de l’activité physique.

De nouveaux travaux internationaux, publiés dans la revue Nature Medicine, mettent aussi en lumière le rôle bénéfique joué par l’exercice physique sur notre mémoire à court terme.

Une hormone qui stimule la mémoire

Selon leurs auteurs, pratiquer régulièrement une activité physique permettrait en effet de prévenir le déclin cognitif et donc l’apparition de la maladie d’Alzheimer. Jusqu’à récemment, les chercheurs ignoraient encore pourquoi. Ils ont ensuite découvert qu’une hormone appelée irisine était libérée dans l’organisme pendant l’activité physique.

Les premières études sur cette hormone ont d’abord suggéré qu’elle jouait principalement un rôle dans le métabolisme énergétique. Ces nouveaux travaux montrent que l’irisine favorise aussi la croissance neuronale de l’hippocampe du cerveau, une région qui joue un rôle essentiel dans l’apprentissage et la mémoire.

Pour comprendre le rôle de l’irisine, les chercheurs américains et brésiliens ont d'abord cherché son lien avec la maladie d'Alzheimer. À l'aide d'échantillons de tissus provenant de banques de tissus cérébraux, ils ont découvert que l'irisine est présente dans l'hippocampe humain et que ses niveaux sont réduits chez les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer.

Ils ont aussi mené des expériences sur des souris pour explorer les effets de l’irisine sur le cerveau. Ils ont alors découvert que l’hormone protège les synapses du cerveau et la mémoire des animaux. Ainsi, lorsque l'irisine est désactivée dans l'hippocampe de souris saines, les synapses et la mémoire s’affaiblissent. A l'iverse, l'augmentation des niveaux d'irisine dans le cerveau améliore ces deux mesures de la santé du cerveau.

Entretenir sa mémoire grâce à l’exercice

Les chercheurs se sont également penchés sur l'effet de l'exercice physique sur l'irisine et le cerveau. Ils ont ainsi découvert que les souris qui nageaient presque tous les jours pendant cinq semaines n'ont pas développé de troubles de la mémoire malgré les perfusions de bêta-amyloïde, la protéine dont l’accumulation est un marqueur de la maladie d’Alzheimer. Par contre, ils ont constaté qu’en bloquant l’action de l’irisine à l’aide d’un médicament, les bienfaits dus à la natation disparaissaient : les souris "sportives" traitées avec une substance bloquant l’irisine n’ont ainsi pas obtenu de meilleurs résultats lors des tests de mémoire que les rongeurs sédentaires ayant reçu des perfusions de bêta-amyloïde.

"L’ensemble de ces résultats suggère que l'irisine pourrait être exploitée pour trouver une nouvelle thérapie pour prévenir ou traiter la démence chez les humains", affirme Ottavio Arancio, chercheur au Collège de médecins et de chirurgiens Vagelos de l'Université de Columbia. "En attendant, j'encouragerais certainement tout le monde à faire de l'exercice, à promouvoir les fonctions cérébrales et la santé en général", a-t-il dit. "Mais ce n'est pas possible pour beaucoup de gens, surtout ceux qui souffrent de maladies liées à l'âge comme les maladies cardiaques, l'arthrite ou la démence. Ces personnes ont particulièrement besoin de médicaments qui peuvent imiter les effets de l'irisine, protéger les synapses et prévenir le déclin cognitif", conclut-il.

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