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Hépatite C chronique : les « antiviraux à action directe » recommandés pour tous les malades

Une nouvelle étude française démontre pour la première fois l’intérêt des "antiviraux à action directe"(AAD) sur la mortalité et le cancer.

Hépatite C chronique : les « antiviraux à action directe » recommandés pour tous les malades Dr_Microbe/Istock.




La première étude prospective sur le traitement de l'hépatite C chronique par des "antiviraux à action directe"(AAD) révèle qu'il est associé à un risque réduit de mortalité et de cancer du foie. Selon The Lancet, ces médicaments devraient donc être envisagés pour tous les malades.

Cirrhose et cancer

Souvent silencieuse et asymptomatique, l’hépatite C est une infection virale du foie se transmettant par voie sanguine et qui peut, à terme, provoquer une cirrhose et un cancer primitif du foie (carcinome hépatocellulaire). À l'échelle mondiale, on estime que 71 millions d'individus sont infectés de manière chronique par le virus de l'hépatite C et que 10 à 20% d'entre eux développeront des complications hépatiques, dont la cirrhose et le cancer, qui ont causé plus de 475 000 décès en 2015.

Pour cette étude, 9 895 patients ont été recrutés dans 32 cellules de soins françaises. 7 344 ont été traités par des antiviraux à action directe, tandis que 2 551 n’ont pas reçu cette médication. Au cours du suivi, 218 patients sont décédés (129 traités, 89 non traités), 258 ont signalé un carcinome hépatocellulaire (187 traités, 71 non traités) et 106 ont développé une cirrhose (74 traités, 32 non traités).

Possibilité d'atteindre les objectifs fixés par l'OMS

Au final, les patients traités étaient 52% moins susceptibles de mourir prématurément que ceux qui n'étaient pas traités et 33% moins susceptibles de présenter un carcinome hépatocellulaire. "L'étude de Fabrice Carrat et ses collègues offre des preuves substantielles que la guérison de l'hépatite C chronique via des antiviraux à action directe par voie orale est associée à des bienfaits cliniques", commente le Dr Raymond T. Chung, directeur chez le Massachusetts General Hospital (USA). "Elle ouvre la possibilité d'atteindre les objectifs fixés par l'OMS, c’est-à-dire non seulement d'éliminer l'hépatite C chronique, mais aussi de réduire considérablement ses complications", ajoute-t-il.

Des chercheurs de l’Imperial College de Londres ont récemment avancé qu’en combinant prévention, dépistage et traitement, il serait possible d’éviter 15 millions de nouvelles infections et 1,5 million de morts d’ici à 2030. Ces dernières années, le nombre de décès suite à une infection par l’hépatite virale a pourtant augmenté, les pays les plus touchés étant la Chine, l’Inde et le Pakistan.

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