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Papillomavirus

HPV : 15 médecins s'opposent à la généralisation de la vaccination

15 médecins et pharmaciens publient une tribune détaillée sur les vaccins contre le papillomavirus humain. Ils soulignent le manque de données sur leur sécurité, leur efficacité et les risques de conflits d'intérêt avec l'industrie pharmaceutique. 

HPV : 15 médecins s'opposent à la généralisation de la vaccination Teka77/ISTOCK


  • Publié le 01.05.2019 à 16h29
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  • Mise à jour le 01.05.2019 à 17h00
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50 sociétés savantes ont appelé le 20 mars dernier à vacciner filles et garçons contre les papillomavirus. Quelques semaines avant, le Centre international de recherche sur le cancer (Circ/IARC) publiait un communiqué pour rappeler que la vaccination est "sûre, efficace et essentielle dans la lutte contre le cancer du col utérin". Face à ces campagnes en faveur du vaccin, 15 médecins et pharmaciens expriment leurs doutes. Ils ont publié, le 28 avril 2019, un texte détaillé dans lequel ils expliquent leur opposition à la généralisation de la vaccination, en raison des "incertitudes majeures qui pèsent sur leur rapport bénéfice-risque et coût-efficacité".

Dans leur droit de réponse de 27 pages, les 15 médecins et pharmaciens signalent en premier lieu que les 50 professionnels de santé signataires de la tribune n’ont pas déclaré leurs liens et conflits d’intérêts. D’après leurs recherches, 1 611 066 euros d’avantages et de rémunération ont été fournis aux signataires par les fabricants des vaccins contre le HPV, répartis entre les individus eux-mêmes et les entités qu'ils gèrent. 

Une efficacité non prouvée 

L’autre point soulevé par les 15 signataires concerne l’efficacité des vaccins contre les papillomavirus : elle n’aurait pas été prouvée. Le vaccin est censé prévenir l’apparition de certaines lésions précancéreuses. Paris Match rappelle les conclusions d’une étude de la revue Prescrire en mars dernier : "l’évolution d’une lésion précancéreuse vers un cancer du col de l’utérus est rare (0,3% des infections) et se produit après un délai moyen de 30 ans (la plupart des infections sont transitoires". Dans la revue, il est précisé que "le bénéfice du vaccin sur les cancers de la vulve, du vagin et de l’anus n’est pas établi par des données cliniques". En Australie, où la vaccination est généralisée aux garçons et aux filles, les études réalisées sont des modélisations statistiques. Ce qui ne satisfait pas les médecins, comme l’explique le Pr Boussageon à nos confrères : "s’appuyer sur des données observationnelles pour crier victoire n'est pas conforme à l'Evidence based medicine (médecine basée sur des preuves) quand il s'agit de prouver l'efficacité d'un traitement". 

Quels effets secondaires ?

En 2015, l’Assurance maladie et l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé ont réalisé une étude sur le syndrome de Guillain-Barré et les vaccins contre le HPV. Les signataires rappellent que leurs conclusions soulignaient un risque accru d'apparition de ce syndrome chez les jeunes filles vaccinées. 

La confiance des patients en jeu 

"Ce qui se passe avec le Gardasil est vrai pour d’autres produits de santé, confie le Dr de Chazournes à Paris Match. Ce qui est dramatique, c’est que les gens perdent confiance en la médecine et se réfugient chez des thérapeutes non professionnels de santé. Cela n'est pas bon pour la prise en charge de nos patients". Les médecins signataires demandent qu’un moratoire soit organisé.

Pour rappel, il y a chaque année environ 3 000 nouveaux cas de cancer du col de l'utérus et 1 100 décès. C'est le 12cancer féminin le plus fréquent

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