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Coronavirus : les enfants peu contagieux, selon une étude sur foyer en Haute-Savoie

En étudiant le cas d'un enfant de neuf ans atteint du coronavirus aux Contamines-Montjoie en Haute-Savoie, les chercheurs ont découvert qu'il n'avait infecté absolument personne dans les trois écoles et le club de ski qu’il aurait fréquentés alors qu'il était malade. 

Coronavirus : les enfants peu contagieux, selon une étude sur foyer en Haute-Savoie lakshmiprasad S/iStock




L'ESSENTIEL
  • Les premiers cas de Covid-19 avaient été constatés dans la station de ski des Contamines-Montjoie
  • L'étude menée sur le cas d'un enfant infecté a montré qu'aucune des 172 personnes qu'il avait côtoyées n'a été contaminée
  • Cela confirme que la charge virale chez les enfants serait faible et qu'ils ne seraient pas des vecteurs très actifs de la maladie

Les enfants sont peu vecteurs de la maladie. Dans une nouvelle étude parue le 11 avril dans la revue Clinical Infectious Diseaseles chercheurs se sont intéressés à un Français de neuf ans qui avait contracté le coronavirus aux Contamines-Montjoie en Haute-Savoie. Selon eux, il n’aurait contaminé personne dans les trois écoles et le club de ski qu’il a ensuite fréquentés. 

Le petit avait été contaminé, ainsi que douze autres personnes, par un Britannique de retour de Singapour. Après qu’il ait été testé positif au Covid-19, l’alerte avait été donnée et les infectiologues et épidémiologistes avaient retracé les contacts qu’il avait pu avoir depuis le début de sa maladie. Ils ont comptabilisé 172 personnes, dont 112 élèves et professeurs. Pour plus de prudence, ces derniers ont tous été placés en quarantaine chez eux. Toutefois, il s’est finalement avéré que l’enfant n’avait contaminé personne, même pas ses frères et sœurs. En revanche, d’autres virus comme la grippe ont été détectés chez 64% des “contacts” testés.

Le fait qu'un enfant infecté n'ait pas transmis la maladie malgré des interactions étroites au sein des écoles suggère une dynamique de transmission potentiellement différente chez les enfants”, concluent donc les chercheurs.

Une charge virale très faible

“Il est possible que les enfants, parce qu'ils ne présentent pas beaucoup de symptômes et qu'ils ont une charge virale faible, transmettent peu ce nouveau coronavirus”, explique à l'AFP Kostas Danis, épidémiologiste à Santé publique France et auteur principal de cette étude. En effet, quand il était tombé malade, le jeune patient avait déclenché des symptômes légers. Huit jours plus tard, il présentait une charge virale très faible. 

“Au départ, nous sommes tous partis du fait que les enfants sont des grands transmetteurs de microbes. C'est vrai pour la grippe, pour des bactéries… C'est la raison pour laquelle, nous avons bloqué les écoles assez rapidement. La notion avancée de dire que les enfants seraient moins contagieux est importante car elle peut jouer un rôle décisif dans la décision de savoir quel groupe d'enfants vont être réintroduits dans les écoles. C'est peut-être un argument supplémentaire pour se dire que les petits, c'est peut-être un bon choix. C'est une notion nouvelle et intéressante. Un virus n'est pas l'autre et c'est peut-être une des multiples surprises que ce virus nous a réservées”, commente quant à lui Yves Van Laethem, infectiologue au CHU Saint-Pierre de Bruxelles, auprès de RTL INFO.

Les décès d’enfants contaminés sont extrêmement rares  

Cependant, si les enfants sont très peu contagieux ils peuvent malheureusement tomber malades, même si c'est rare. Selon le dernier bulletin épidémiologique de Santé publique France, 1% des personnes contaminées par le nouveau coronavirus sont des enfants ou adolescents de moins de 15 ans. “Les formes sévères chez les sujets jeunes sont extrêmement rares”, expliquait le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, dans son point de situation du 25 mars. 

Rare mais pas impossible. En France, une adolescente de 16 ans est ainsi décédée des suites d’une contamination au coronavirus le 25 mars à l’hôpital Necker-Enfants à Paris. Puis, le 10 avril, Jérôme Salomon a annoncé la mort d’un petit garçon de six ans atteint du Covid-19, la plus jeune victime de la maladie en France. “Les causes du décès sont multiples”, a indiqué son médecin.

D’autres pays sont également touchés par ces décès de jeunes. Aux Etats-Unis, un bébé de moins d’un an est mort des suites d’une infection au Covid-19 dans l’Etat de l’Illinois le 28 mars. Au Portugal, un adolescent de 14 ans en est mort le lendemain à Santa Maria da Feira, à 30 km au sud de Porto. Puis, un jeune de 13 ans est décédé aux Royaume-Uni alors qu’il était “placé sous assistance respiratoire et plongé dans un coma”. A la suite de quoi, une jeune fille de 12 ans testée positive au coronavirus est morte en Belgique. Elle avait de la fièvre depuis trois jours. Samedi 4 avril enfin, c’est un enfant britannique de cinq ans qui a perdu la vie à cause du virus, devenant la plus jeune victime du Covid-19 recensée en Europe. Selon la BBC, il souffrait d’une pathologie sous-jacente.

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