RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 27/11/2014
ZAVEDOS 10 mg, poudre pour solution pour perfusion
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chlorhydrate d'idarubicine ................................................................................................................... 10 mg
Pour un flacon.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Poudre pour solution pour perfusion.
4.1. Indications thérapeutiques
· Leucémies aiguës myéloblastiques,
· Leucémies aiguës lymphoblastiques en rechute.
4.2. Posologie et mode d'administration
· Leucémies aiguës myéloblastiques (LAM) :
Chez l'adulte, la dose recommandée est de 12 mg/m2 par jour en IV pendant 3 jours consécutifs, ou 8 mg/m2 par jour en IV pendant 5 jours consécutifs.
· Leucémies aiguës lymphoblastiques (LAL) :
Chez l'adulte, la dose recommandée est de 12 mg/m2 par jour en IV pendant 3 jours consécutifs; chez l'enfant, la dose recommandée est de 10 mg/m2 par jour en IV pendant 3 jours consécutifs.
· Dose cumulative :
Une dose cumulative de 93 mg/m2 apparaît rarement cardiotoxique chez l'adulte. Le petit enfant peut être plus susceptible à la cardioxicité cumulative.
Ces schémas posologiques doivent être considérés en tenant compte de l'état hématologique du patient et des doses des autres cytotoxiques associés.
Mode d'administration
· Reconstitution du produit: dissoudre le contenu du flacon de 10 mg dans 10 ml d'eau pour préparations injectables.
· Administration: voie intraveineuse stricte; la solution reconstituée doit être injectée dans la tubulure d'une perfusion intraveineuse de chlorure de sodium à 0,9 % ou de dextrose à 5 %, en 5 à 10 minutes. Une injection directe nest pas recommandée en raison du risque dextravasation, qui peut également se produire même en présence dun retour veineux.
En cas d'extravasation, l'administration sera interrompue immédiatement.
Attention: Il est extrêmement important de s'assurer que l'administration est intraveineuse. Toute extravasation risquerait de produire une nécrose de tissus environnants. Dans ce cas, il convient d'interrompre immédiatement l'injection. La préparation des solutions injectables de cytotoxiques doit être obligatoirement réalisée par un personnel spécialisé et entraîné ayant une connaissance des médicaments utilisés, dans des conditions assurant la protection de l'environnement et surtout la protection du personnel qui manipule. Elle nécessite un local de préparation réservé à cet usage. Il est interdit de fumer, de manger, de boire dans ce local. Les manipulateurs doivent disposer d'un ensemble de matériel approprié à la manipulation notamment de blouses à manches longues, masques de protection, calot, lunettes de protection, gants à usage unique stériles, champs de protection du plan de travail, conteneurs et sacs de collecte des déchets. Les excréta et les vomissures doivent être manipulés avec précaution. Les femmes enceintes doivent être averties et éviter la manipulation de cytotoxiques. Tout contenant cassé doit être traité avec les mêmes précautions et considéré comme un déchet contaminé. L'élimination des déchets contaminés se fait par incinération dans des conteneurs rigides étiquetés à cet effet. |
Ces dispositions peuvent être envisagées dans le cadre du réseau de cancérologie (circulaire DGS/DH/98 N°98/188 du 24 mars 1998) en collaboration avec toute structure adaptée et remplissant les conditions requises.
· Hypersensibilité connue à lidarubicine ou à lun des excipients mentionnés à la rubrique 6.1, et/ou à dautres anthracyclines ou anthracènediones.
· Sa prescription doit être évitée chez les sujets présentant une cardiopathie avec insuffisance myocardique.
· Insuffisance rénale grave.
· Insuffisance hépatique grave.
· Infections non contrôlées.
· Allaitement (voir rubrique 4.6).
· En association avec le vaccin antiamarile (fièvre jaune) (voir rubrique 4.5).
· Insuffisance cardiaque sévère.
· Infarctus du myocarde récent de moins de 6 mois.
· Arythmie sévère.
· Myélosupression persistante.
· Traitements antérieurs par lidarubicine et/ou dautres anthracyclines ou anthracènediones aux doses maximales cumulatives. (Voir rubrique 4.4).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Zavedos sous forme injectable s'administre par voie intraveineuse stricte.
ZAVEDOS doit être administré sous la surveillance dun médecin compétent et habitué aux thérapies cytotoxiques.
Les patients ne doivent plus présenter les effets indésirables dune thérapie cytotoxique antérieure (tels que stomatites, neutropénie, thrombocytopénies, et infections généralisées) avant de commencer le traitement avec ZAVEDOS.
Fonction cardiaque
Un risque de cardiotoxicité est associé au traitement par les anthracyclines. Elle peut se manifester de façon immédiate ou retardée.
· Cardiotoxicité immédiate : elle se manifeste principalement par une tachycardie sinusale, des extrasystoles ventriculaires, une tachycardie ventriculaire, des anomalies de l'électrocardiogramme (modifications de londe T, troubles de conduction auriculo-ventriculaire, bloc de branche).
Ces effets ne sont généralement pas prédictifs du développement d'une cardiotoxicité retardée, sont rarement graves sur le plan clinique et ne constituent habituellement pas un motif d'arrêt du traitement.
· Cardiotoxicité retardée : elle peut se développer tardivement au cours du traitement ou dans les deux à trois mois qui suivent la fin de celui-ci et plus rarement plusieurs mois voire plusieurs années après la fin du traitement.
Une cardiomyopathie retardée se manifeste par une réduction de la fraction d'éjection ventriculaire gauche (FEVG) et/ou des signes et symptômes d'insuffisance cardiaque congestive tels que dyspnée, dème pulmonaire, dème déclive, cardiomégalie et hépatomégalie, oligurie, ascite, épanchement pleural et rythme de galop. Une insuffisance cardiaque congestive menaçant le pronostic vital est la forme la plus sévère de cardiomyopathie induite par les anthracyclines et représente un risque de toxicité cumulative limitant la posologie maximale de ce médicament.
La dose limite cumulative d'idarubicine n'a pas été définie mais à la dose de 93 mg/m2, aucune modification de la fonction cardiaque na été rapportée. Cependant, une cardiomyopathie liée à lidarubicine a été rapportée chez 5 % des patients ayant reçu une dose cumulative intraveineuse de 150 à 290 mg/m2. Les données disponibles concernant des patients traités par lidarubicine par voie orale jusqu'à une dose de 400 mg/m2 suggèrent une faible probabilité de cardiotoxicité.
La fonction cardiaque doit être évaluée avant le traitement et tout au long de celui-ci afin de réduire le risque d'insuffisance cardiaque sévère.
· Avant le traitement : évaluation clinique, ECG avec soit scintigraphie ventriculaire soit échocardiographie, tout particulièrement chez les patients présentant des facteurs de risque de toxicité cardiaque accrue : affection cardio-vasculaire symptomatique ou asymptomatique, radiothérapie antérieure ou concomitante au niveau de la région médiastinale/péricardique, traitement antérieur par dautres anthracyclines ou des anthracènediones et utilisation concomitante dautres médicaments pouvant altérer la contractilité cardiaque.
· Au cours du traitement : par un suivi régulier de la FEVG (évaluée par la scintigraphie ventriculaire (MUGA) et /ou une échocardiographie (ECHO) avec arrêt immédiat de ZAVEDOS dès les premiers signes daltération fonctionnelle.
Des déterminations répétées de la FEVG par MUGA ou ECHO doivent être réalisées en particulier lors de l'utilisation de doses élevées et cumulatives d'anthracycline. La technique utilisée pour l'évaluation doit être reproductible tout au long du suivi.
Le suivi de la fonction cardiaque doit être particulièrement strict chez les patients qui reçoivent des doses cumulatives élevées et chez ceux présentant des facteurs de risque. Néanmoins, la toxicité cardiaque associée à ZAVEDOS peut survenir avec des doses cumulatives plus faibles, que des facteurs de risque soient présents ou non.
Chez les nourrissons et les enfants, il apparaît une plus grande susceptibilité aux anthracyclines et à leur toxicité cardiaque. Une évaluation périodique à long terme de la fonction cardiaque (sur plusieurs années) doit être réalisée.
Il est probable que la toxicité de ZAVEDOS et des autres anthracyclines ou des anthracènediones soit additive.
Les anthracyclines, y compris lidarubicine ne devront pas être administrées en association avec dautres agents cardiotoxiques (par exemple le trastuzumab) à moins de surveiller attentivement la fonction cardiaque du patient.
Les patients recevant des anthracyclines après larrêt dautres agents cardiotoxiques, particulièrement ceux ayant une longue demi-vie comme le trastuzumab, peuvent être sujets à un risque accru de cardiotoxicité. La demi-vie du trastuzumab étant approximativement de 28 à 38 jours, ce produit peut persister dans la circulation jusqu'à 27 semaines après larrêt du traitement. Dans la mesure du possible, le prescripteur doit éviter les traitements contenant une anthracycline pendant les 27 semaines suivant larrêt du trastuzumab. En cas dutilisation des anthracyclines, les patients doivent alors bénéficier dune surveillance étroite de la fonction cardiaque.
Toxicité hématologique
Comme les autres cytotoxiques, ZAVEDOS peut provoquer une myélosuppression. La principale manifestation de toxicité hématologique de ZAVEDOS est une leucopénie et/ou une neutropénie dose-dépendante et réversible ; cette myélosuppression est aussi la toxicité dose-limitante la plus fréquente. La leucopénie et la neutropénie atteignent généralement le nadir entre le 10ème et le 14ème jour de traitement ; généralement les valeurs des leucocytes/neutrophiles se normalisent vers le 21ème jour. Une thrombocytopénie et une anémie peuvent aussi survenir.
Les conséquences cliniques dune myélosuppression sévère incluent fièvre, infection, sepsis/septicémie, choc septique, hémorragie, hypoxie tissulaire ou décès.
Les paramètres hématologiques, dont la numération des globules blancs, doivent être évalués avant et pendant chaque cycle de traitement.
En l'absence de données suffisantes, l'utilisation de ZAVEDOS par voie orale n'est pas recommandée chez les patients ayant eu une irradiation corporelle totale ou une transplantation de cellules souches hématopoïétiques.
Leucémies secondaires
Des leucémies secondaires avec ou sans phase pré-leucémique, ont été rapportées chez les patients traités par anthracyclines, dont ZAVEDOS. Les leucémies secondaires sont plus fréquentes lorsque le produit est administré en combinaison avec des agents antinéoplasiques altérant lADN, lorsque les patients ont été prétraités avec un médicament cytotoxique ou quand les doses danthracyclines ont été augmentées par palier. Ces leucémies secondaires peuvent avoir une période de latence de 1 à 3 ans.
Certaines leucémies secondaires aux agents anticancéreux dont ZAVEDOS (voir rubrique 4.8) peuvent être curables à condition d'une prise en charge précoce et adaptée. En conséquence, tout patient traité par ZAVEDOS doit faire l'objet d'une surveillance hématologique.
Toxicité gastro-intestinale
ZAVEDOS est un produit émétisant. Une mucite (généralement une stomatite, moins souvent une oesophagite) apparait généralement en début de traitement. En cas de gravité, elle peut évoluer en quelques jours vers une ulcération de la muqueuse. La plupart des patients guérissent vers la 3ème semaine de traitement.
Des événements gastro-intestinaux sévères (tels que perforations ou saignements) ont été occasionnellement observés chez des patients traités par ZAVEDOS par voie orale et présentant une leucémie aigüe ou une autre pathologie ou traitement antérieur connus pour entrainer des complications gastro-intestinales.
Chez les patients présentant une maladie gastro-intestinale active avec un risque accru de saignement et/ou de perforation, le médecin doit évaluer le rapport bénéfice risque de l'administration orale de ZAVEDOS.
Fonction hépatique et/ou rénale
Les insuffisances hépatiques et/ou rénales peuvent affecter le métabolisme de l'idarubicine, les fonctions hépatiques et rénales (taux de bilirubine sérique et de créatinine sérique) doivent donc être évaluées avant et pendant le traitement. Dans un certain nombre d'études cliniques de phase III, le traitement par ZAVEDOS était contre-indiqué lorsque les taux de bilirubine et/ou de créatinine sériques dépassaient 2,0 mg/dL.
En labsence de données de pharmacocinétique, en cas dinsuffisance hépatique et/ou rénale même modérée, lidarubicine par voie orale nest pas recommandée.
Effets au site dinjection
Des scléroses peuvent apparaître au sein des petits vaisseaux ou à la suite dinjections répétées dans la même veine. Le respect des recommandations dadministration peut réduire le risque de phlébite ou de thrombophlébite au site dinjection (voir rubrique 4.2).
Extravasation
Une extravasation de ZAVEDOS durant linjection intraveineuse peut provoquer une douleur locale, des lésions tissulaires sévères (formation de vésicules, inflammation sévère du tissu sous-cutané), et une nécrose. Lapparition de ces signes durant linjection intraveineuse de ZAVEDOS doit conduire à larrêt immédiat de ladministration.
Syndrome de lyse tumorale
ZAVEDOS peut induire une hyperuricémie du fait d'une augmentation du catabolisme des purines qui survient lors de la lyse rapide des cellules néoplasiques (syndrome de lyse tumorale) après administration du traitement. Les taux sanguins d'acide urique, de potassium, calcium, phosphates, et créatinine doivent être évalués régulièrement en cours de traitement. L'hydratation, une alcalinisation des urines très prudente et un traitement prophylactique par allopurinol ou par un autre agent hypouricémiant pour prévenir l'hyperuricémie peuvent minimiser les complications potentielles du syndrome de lyse tumorale.
Effets immunosuppresseurs/ susceptibilité accrue aux infections
L'administration de vaccins vivants ou de vaccins vivants atténués chez les patients immunodéprimés par leur traitement par ZAVEDOS peut conduire à des infections sévères voire fatales.
La vaccination avec un vaccin vivant doit être évitée chez les patients recevant ZAVEDOS. Des vaccins tués ou inactivés peuvent être administrés, cependant leur efficacité peut être diminuée.
Avant d'entreprendre le traitement antileucémique, il est nécessaire de contrôler toute infection systémique par les mesures appropriées.
Reproduction
Il est conseillé aux hommes traités par idarubicine de conserver leur sperme avant de débuter le traitement en raison dune possible infertilité et/ou deffets génotoxiques du sperme causés par lidarubicine.
Les hommes traités par idarubicine ne doivent pas concevoir denfant pendant la durée du traitement et jusquà 3 mois après la fin du traitement.
Les femmes traitées ne doivent pas être enceintes durant le traitement par idarubicine.
Les femmes en âge de procréer et les hommes traités doivent utiliser une méthode efficace de contraception.
Autres
Comme avec d'autres agents cytotoxiques, des thrombophlébites et des phénomènes thromboemboliques, incluant des embolies pulmonaires ont été rapportés lors de l'utilisation de ZAVEDOS.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
ZAVEDOS, en association avec dautres chimiothérapies, peut conduire à une toxicité additive et notamment concernant les effets médullaires/hématologiques et les effets gastro-intestinaux (voir rubrique 4.4). Lutilisation de ZAVEDOS dans des chimiothérapies associant dautres produits potentiellement cardiotoxiques, de même que lutilisation concomitante dautres produits à visée cardiaque (par ex., anticalciques) requièrent une surveillance de la fonction cardiaque tout au long du traitement.
Les modifications de la fonction hépatique ou rénale induites par des traitements concomitants peuvent affecter le métabolisme, la pharmacocinétique, lefficacité et/ou la toxicité de lidarubicine (voir rubrique 4.4).
Une myélosuppression additive peut apparaître quand une radiothérapie est réalisée de manière concomitante, ou 2 à 3 semaines avant le traitement par ZAVEDOS.
INTERACTIONS COMMUNES A TOUS LES CYTOTOXIQUES
En raison de l'augmentation du risque thrombotique lors des affections tumorales, le recours à un traitement anticoagulant est fréquent. La grande variabilité de la coagulabilité au cours de ces affections, à laquelle s'ajoute l'éventualité d'une interaction entre les anticoagulants oraux et la chimiothérapie anticancéreuse, imposent, s'il est décidé de traiter le patient par anticoagulant oraux, d'augmenter la fréquence des contrôles de l'INR.
Associations contre-indiquées (voir rubrique 4.3)
+ Vaccin antiamarile (fièvre jaune)
Risque de maladie vaccinale généralisée mortelle.
Associations déconseillées (voir rubrique 4.4)
+ Phénytoïne (et, par extrapolation, fosphénytoïne)
Risque de survenue de convulsions par diminution de l'absorption digestive de la seule phénytoïne par le cytotoxique, ou bien risque de majoration de la toxicité ou de perte d'efficacité du cytotoxique par augmentation de son métabolisme hépatique par la phénytoïne ou la fosphénytoïne.
+ Vaccins vivants atténués (sauf antiamarile)
Risque de maladie vaccinale généralisée éventuellement mortelle. Ce risque est majoré chez les sujets déjà immunodéprimés par la maladie sous-jacente
Utiliser un vaccin inactivé lorsqu'il existe (poliomyélite).
Associations faisant l'objet de précautions demploi
+ Antivitamines K
Augmentation du risque thrombotique et hémorragique au cours des affections tumorales. De surcroît, possible interaction entre les AVK et la chimiothérapie.
Contrôle plus fréquent de l'INR.
Associations à prendre en compte
+ Immunosuppresseurs
Immunodépression excessive avec risque de syndrome lymphoprolifératif.
Il ny a pas de données pertinentes concernant lutilisation de lidarubicine chez la femme enceinte.
Les études chez lanimal ont montré que lidarubicine est embryotoxique et tératogène chez le rat mais pas chez le lapin (voir rubrique 5.3).
Les femmes traitées ne doivent pas être enceintes durant le traitement par idarubicine et doivent utiliser une méthode efficace de contraception.
Si lidarubicine est utilisée pendant la grossesse, ou si une patiente découvre sa grossesse durant le traitement, la patiente doit être informée du risque potentiel pour le ftus.
Les hommes traités par idarubicine ne doivent pas concevoir pendant toute la durée du traitement et jusquà 3 mois après la fin du traitement et doivent conserver leur sperme avant de débuter le traitement.
Allaitement
Le passage de lidarubicine dans le lait maternel n'est pas connu. Le risque pour lenfant allaité ne peut être exclu. Lallaitement doit être arrêté durant le traitement par idarubicine.
Fertilité
Lidarubicine peut induire une atteinte chromosomique des spermatozoïdes et/ou une infertilité. Pour ces raisons, les hommes traités par idarubicine ne doivent ne doivent pas concevoir pendant toute la durée du traitement et jusquà 3 mois après la fin du traitement et doivent conserver leur sperme avant de débuter le traitement.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Sans objet.
Les effets indésirables suivants listés par ordre de fréquence ont été rapportés durant l'administration de ZAVEDOS (voir rubrique 4.4) :
Infections et infestations :
Très fréquent : Infection.
Peu fréquent : Sepsis/septicémies.
Tumeurs bénignes, malignes et non précisées :
Peu fréquent : Leucémies secondaires (leucémies myéloïdes aiguës, et syndrome myélodysplasique).
Affections hématologiques et du système lymphatique :
Très fréquent : Anémies, leucopénies, neutropénies, neutropénie fébrile, pancytopénies, thrombocytopénies.
Affections du système immunitaire :
Très rare : Anaphylaxie.
Troubles du métabolisme et de la nutrition :
Très fréquent : Anorexie.
Peu fréquent : Hyperuricémie (syndrome de lyse tumorale), déshydratation.
Fréquence indéterminée : Hyperphosphorémie, hyperkaliémie, hypocalcémie, hyperphosphaturie (syndrome de lyse tumorale).
Affections cardiaques :
Très fréquent : Tachycardie sinusale, tachyarythmies, bradycardie, diminution asymptomatique de la fraction déjection ventriculaire gauche.
Peu fréquent : Anomalies de lECG (dont modifications non spécifiques du segment ST), infarctus du myocarde, insuffisance cardiaque congestive.
Très rare : Bloc auriculo-ventriculaire, bloc de branche, myocardite, péricardite.
Affections vasculaires :
Fréquent : Phlébite, thrombose veineuse profonde, hémorragies.
Peu fréquent : Choc.
Très rare : Bouffées de chaleur, embolie pulmonaire.
Affections gastro-intestinales :
Très fréquent : Nausées, vomissements et diarrhées, mucite/stomatite, douleurs abdominales ou sensations de brûlures.
Fréquent : Hémorragies du tractus gastro-intestinal.
Peu fréquent : sophagites et colites (incluant des entérocolites sévères/ entérocolites neutropéniques avec perforation).
Très rare : Erosions/ulcérations.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané :
Toxicité locale (fréquence indéterminée) :
· En cas dextravasation : douleur locale, lésions tissulaires sévères (formation de vésicules, inflammation sévère du tissu sous-cutané).
· En cas de réaction au point dinjection : scléroses au sein des petits vaisseaux.
Très fréquent : Alopécie.
Fréquent : Rash, prurit, réactions cutanées réactivées dans la zone irradiée.
Peu fréquent : Urticaire, hyperpigmentation cutanée et unguéale.
Très rare : Erythème acral.
Affections du rein et des voies urinaires :
Très fréquent : Coloration en rouge des urines 1 à 2 jours après administration
Troubles généraux et anomalies au site d'administration :
Très fréquent : Fièvre.
Investigations:
Très fréquent : Diminutions asymptomatiques de la fraction d'éjection ventriculaire gauche, anomalies de l'ECG (anomalie de londe T).
Fréquent : Elévations des enzymes hépatiques et de la bilirubine.
Affection du système nerveux
Rare : hémorragie cérébrales.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.ansm.sante.fr.
L'administration de très fortes doses d'idarubicine risque de provoquer une toxicité myocardique aiguë dans les 24 heures et une myélodépression sévère pendant les 7 à 14 jours suivants.
Le traitement repose sur le maintien des fonctions vitales dans des unités de soins spéciales, sur des mesures comme des transfusions sanguines et des soins infirmiers palliatifs.
Des cas d'insuffisance cardiaque différée ont été observés plusieurs mois après le surdosage en anthracyclines.
Il convient donc de surveiller soigneusement le patient et, si des signes d'insuffisance cardiaque apparaissent, d'instaurer un traitement adéquat.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique: anthracyclines et apparentés, code ATC L01DB06.
(L: antinéoplasiques et immunomodulateurs)
Antibiotique cytotoxique de la famille des anthracyclines.
L'idarubicine interagit avec l'ADN en s'intercalant entre 2 bases adjacentes, interagit avec la topo-isomérase II, et a un effet inhibiteur sur la synthèse des acides nucléiques.
La modification apportée sur la position 4 du noyau de l'anthracycline confère à l'idarubicine une forte lipophilie; de ce fait, l'idarubicine présente une meilleure pénétration intracellulaire que la doxorubicine ou la daunorubicine.
Le principal métabolite, l'idarubicinol, a montré une activité antitumorale, in vivo et in vitro, sur des modèles expérimentaux.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Après administration IV chez des patients présentant des fonctions rénales ou hépatiques normales, la demi-vie d'élimination de l'idarubicine se situe entre 11 et 25 heures.
97 et 94 % respectivement d'idarubicine et d'idarubicinol, métabolite actif, sont liés aux protéines plasmatiques pour une concentration de 10 ng/ml.
Le médicament a été dosé dans les cellules sanguines et médullaires nucléées de patients leucémiques. Ces études montrent que les concentrations cellulaires d'idarubicine atteignent leur maximum quelques minutes après l'injection. Les concentrations d'idarubicine et d'idarubicinol dans les cellules nucléées du sang et de la moelle sont plus de 100 fois supérieures aux concentrations plasmatiques.
La valeur extrêmement élevée de la clairance plasmatique totale (0,7 à 0,9 l/min), bien supérieure au débit hépatique prévu, traduit une élimination lente due à une distribution importante du produit dans les tissus et suggère l'existence d'un métabolisme extra-hépatique important.
L'idarubicine est en grande partie transformée en un métabolite actif, l'idarubicinol, dont la demi-vie d'élimination est plus lente, entre 41 et 69 heures.
La vitesse d'élimination de Zavedos est à peu près comparable dans le plasma et les cellules, sa demi-vie terminale est d'environ 15 heures.
L'idarubicine, métabolisée en majeure partie sous forme d'idarubicinol, est éliminée par voie biliaire et rénale.
Populations à risque :
Insuffisance hépatique et rénale
La pharmacocinétique de l'idarubicine chez les patients présentant une insuffisance hépatique et/ou rénale n'a pas été complètement étudiée. Il est probable que chez les patients présentant un dysfonctionnement hépatique modéré à sévère, le métabolisme de l'idarubicine peut être altéré et conduire à une augmentation des concentrations systémiques d'idarubicine. Le métabolisme de l'idarubicine peut être affecté par une insuffisance rénale. C'est pourquoi lidarubicine par voir orale nest pas recommandée chez les patients présentant une insuffisance hépatique et/ou rénale (voir rubrique 4.4) et l'idarubicine est contre-indiquée chez les patients présentant une insuffisance rénale ou hépatique grave (voir rubrique 4.3).
5.3. Données de sécurité préclinique
Sans objet.
L'association avec l'héparine entraîne une précipitation du produit.
3 ans.
Après reconstitution, la solution est stable 48 heures à température comprise entre +2° C et +8° C (au réfrigérateur) ou 24 heures à une température ne dépassant pas +25° C.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas +25°C.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Poudre en flacon (verre): boîte de 1.
Poudre en flacon (verre): boîte de 5.
Poudre en flacon (verre): boîte de 10.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières délimination et de manipulation
Du fait de la nature toxique de ZAVEDOS, les recommandations suivantes doivent être suivies:
· le personnel médical doit être entraîné à l'administration de ce type de médicament,
· toute femme enceinte doit être exclue de la manipulation de ce médicament,
· en cas de fuite ou de renversement du produit, la surface doit être traitée puis laissée en contact avec l'hypochlorite de sodium dilué (1 % de chlore libre) puis rincée avec de l'eau,
· en cas de contact accidentel de la solution avec la peau ou les yeux, laver immédiatement et abondamment à l'eau ou à l'eau savonneuse ou avec une solution de bicarbonate de sodium, et consulter un médecin.
· Tous les objets utilisés pour l'administration et le nettoyage (y compris les gants) ainsi que les flacons entamés doivent être placés dans des sacs spéciaux destinés à l'incinération.
La manipulation de ce cytotoxique par le personnel infirmier ou médical nécessite un ensemble de précautions permettant d'assurer la protection du manipulateur et de son environnement (voir rubrique 4.2).
Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE LAUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
PFIZER HOLDING FRANCE
23-25 AVENUE DU DOCTEUR LANNELONGUE
75014 PARIS
8. NUMERO(S) DAUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 557 482-3: poudre en flacon (verre): boîte de 1.
· 557 235-6: poudre en flacon (verre): boîte de 5.
· 557 236-2: poudre en flacon (verre): boîte de 10.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE LAUTORISATION
[à compléter par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
Liste I.
Médicament soumis à prescription hospitalière. Prescription réservée aux spécialistes en oncologie ou en hématologie ou aux médecins compétents en cancérologie. Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement.